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Soleil sur les Bleus

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/03/2009 à 12:45 GMT+1

Avec 5 coureurs dans les 13 premiers, le maillot jaune de Sylvain Chavanel et deux victoires d'étapes, le cyclisme tricolore a confirmé sur Paris-Nice les promesses du début de saison. L'excellente prestation de Julien El-Farès sur Tirreno-Adriatico renforce cette impression. Décryptage.

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Crédit: Eurosport

Depuis quelques années, le cyclisme français avait pris l'habitude de démarrer la saison tambour battant mais s'éteignait régulièrement début mars quand le peloton passait "aux choses sérieuses" sur les routes de Paris-Nice et de Tirreno-Adriatico. "D'habitude, nous (ndlr: les Français) étions très bons au mois de février et une fois en mars, il n'y avait plus personne", explique notre consultant Jacky Durand. De nouveaux probants en début de saison grâce notamment à Thomas Voeckler, vainqueur à Bessèges et sur le Tour du Haut Var, Rémi Pauriol, lauréat du Grand Prix d'Ouverture puis tombeur de Davide Rebellin à Lugano ou encore David Moncoutié une fois de plus brillant au sommet du Mont Faron sur le Tour Méditerranéen, les Français ont abordé la Course au soleil avec l'ambition de confirmer leur embellie de résultat.
Au sortir de cette 67e édition de Paris-Nice, force est de constater que le cyclisme tricolore a rompu avec ses mauvaises habitudes en tenant son rang tout au long de cette semaine de course vers la Côte d'Azur. Le bilan est même plutôt flatteur. Derrière le très attendu Sylvain Chavanel, vainqueur de l'étape apocalyptique de Vichy, porteur du maillot jaune pendant trois jours, maillot vert et finalement très bon 3e à Nice, ce sont autant les jeunes pousses qui ont frappé à la porte que les vétérans qui, à l'image de Christophe Moreau en progrès constant pendant toute la semaine et finalement 11e du général, ont rappelés leurs beaux restes. Dans la première catégorie, on a noté avec plaisir la confirmation apportée par Jérémy Roy, récompensé de son panache permanent par sa première victoire professionnelle à Vallon-Pont d'Arc, et la révélation Jonathan Hivert. L'ancien protégé de Roger Legeay, 8e au final, a démontré d'évidentes aptitudes de puncheur et a fait parler sa belle pointe de vitesse à Saint-Etienne (2e) et à Nice (5e).
"Complètement décomplexés"
Cette cuvée 2009 de la Course au Soleil, marquée par deux victoires d'étape (soit autant que le cumul des succès obtenus au cours des 5 dernières années) et la présence de trois Français dans les dix premiers du général (Chavanel, Hivert et Le Mével 10e), est sans comparaison avec les précédentes. D'autant que ces excellents résultats ont été obtenus sans les deux meilleurs représentants tricolores du début de saison. Rémi Pauriol, prometteur 10e du chrono d'Amilly, et Thomas Voeckler, malheureux 2e de l'étape ardéchoise, ont en effet subi les foudres de la malchance en se fracturant tous deux la clavicule sur de vilaines chutes. A titre de comparaison, l'an dernier, seul le champion de France du contre-la-montre était parvenu à se hisser parmi les dix meilleurs. En 2007, comme d'ailleurs en 2006, 2005 et 2004, aucun coureur tricolore ne figurait dans le Top Ten.
"Cette année, les résultats sont très prometteurs, autant sur Paris-Nice que sur Tirreno. Je crois que c'est avant tout une affaire psychologique. J'ai l'impression que les Français sont complètement décomplexés. Ils font leur course sans se poser de questions, ce qui n'était pas le cas il y a encore deux ans" , analyse Jacky Durand qui a observé de près la très belle tenue de Julien El Farès sur les routes de la Course des deux Mers. Le coureur de Manosque, vainqueur au courage de la première étape à Capannori, a pris une nouvelle dimension en Italie où il s'est montré digne, trois jours durant, de son maillot bleu de leader.
Fort de ce bilan, à quelques jours de Milan-San Remo, à moins d'un mois de Paris-Roubaix et à quelques six semaines de Liège-Bastogne-Liège, on peut légitimement s'interroger sur la capacité des Tricolores à briller maintenant sur les classiques printanières. Interrogé à ce propos, Jacky Durand tempère son optimisme préalable: "Malheureusement, en France, on est meilleurs pour les courses par étapes. En plus, on a perdu notre chef de file pour Paris-Roubaix, Frédéric Guesdon (ndlr: victime d'une fracture de la clavicule sur le Tour d'Algarve)" Toutefois, le dernier vainqueur français du Tour des Flandres note un changement de mentalité dans l'approche de ces monuments du cyclisme chez les coureurs français: "Au moins, ils seront là. Je me souviens d'un passé récent où certains préféraient faire 5e de Cholet-Pays de Loire que de s'aligner au départ d'une grande classique. Maintenant, les Français se battent pour être sur la liste de départ. C'est bon signe."
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