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Du grand Voeckler

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/03/2011 à 15:52 GMT+1

Thomas Voeckler (Europcar) a signé sa 2e victoire de la semaine sur Paris-Nice en remportant la 8e et dernière étape sur la Promenade des Anglais. Le champion de France a encore réalisé un grand numéro, dans des conditions toujours aussi difficiles. Jamais attaqué, Tony Martin remporte l'épreuve.

2011 Paris-Nice Thomas Voeckler

Crédit: AFP

Thomas Voeckler l'avait bien dit. Après sa victoire à Belleville, il n'était pas rassasié. Son Paris-Nice était déjà réussi, mais il n'était pas terminé. Alors le champion de France a remis ça dimanche, lors du dernier acte. Une fois encore, il a pris la bonne échappée. Une fois encore, il en est sorti victorieux. Avec cette seconde victoire dans cette 69e édition, le leader d'Europcar apparait comme un des grands triomphateurs de la semaine. L'autre est évidemment Tony Martin. L'Allemand, maillot jaune depuis sa prise de pouvoir dans le chrono vendredi, n'a jamais été menacé par ses rivaux les plus directs, Andreas Klöden et Bradley Wiggins. Il remporte donc en toute logique son premier Paris-Nice.
Comme la veille, cette dernière étape a été disputée dans des conditions apocalyptiques, sous une pluie battante du début à la fin et pas plus de 5 degrés en haut des ascensions. Les coureurs se sont d'abord battus contre les éléments dimanche. Mais il en aurait fallu davantage pour empêcher Voeckler de passer à l'offensive. L'Alsacien a de grandes jambes en ce moment et il tenait à en profiter. C'est d'ailleurs lui qui a lancé le bon coup dans la première difficulté du jour, à un peu moins de 100 kilomètres de l'arrivée. Un groupe de 11 coureurs s'est formé dans son sillage et, déjà, on commençait à se dire que si cette échappée allait au bout, Voeckler pourrait bien en être le principal bénéficiaire.
Le souvenir de 2010 effacé
Un temps gêné par la présence de Matteo Carrara (13e du général, l'Italien a même été maillot jaune virtuel), l'échappée a repris pour de bon ses distances dans l'ascension de La Turbie, une fois la menace Carrara écartée pour les ténors du général. En route, elle avait perdu plusieurs éléments, dont Alexandre Vinokourov. L'envie était là pour le vieux kazakh, mais pas la condition. On le reverra plus tard dans la saison. Dans le col d'Eze, ultime difficulté de ce Paris-Nice, Voeckler s'est envolé avec le jeune Diego Ulissi (Lampre). Au sommet, il restait encore 15 kilomètres et il devenait évident que la victoire n'échapperait pas à un de ces deux coureurs.
Voeckler n'a alors pas pu ne pas se souvenir de ce qui s'était produit voilà tout juste un an. Echappé en compagnie d'Amaël Moinard dans cette même dernière étape, il avait fait tout le travail et Moinard l'avait sauté sur la ligne. Pour ne pas subir à nouveau la même mésaventure, et parce qu'il ne savait pas trop ce que Ulissi vaut au sprint, Voeckler a décidé de filer seul dans la descente. Au prix de risques calculés (mais risques quand même), il a gagné son duel à distance pour venir s'imposer en solitaire sur la ligne. Formidable semaine pour ce formidable coureur, qui fait honneur à son équipe, à son maillot de champion de France, et à son sport. Son goût et son sens de l'attaque tranchent avec l'attentisme de tant de ses collègues.
Martin dans la cour des grands
On en a eu une nouvelle démonstration dimanche. Si Voeckler a fait le show, la lutte espérée pour le maillot jaune n'a en revanche pas eu lieu. Bêtement, on avait imaginé que les RadioShack, avec trois coureurs dans les 10 premiers au général, dont Andreas Klöden, dauphin de Tony Martin à 36 secondes, tenteraient quelque chose. Il n'en a rien été. Quand les RadioShack, comme les Sky de Bradley Wigins, ont roulé, ce fut pour protéger leur position par rapport à Carrara. Rien de plus. Tant mieux pour Martin, isolé, qui a trouvé en la matière des alliés de circonstance. Seul Samuel Sanchez a attaqué dans le col d'Eze. Mais le basque ne visait pas le maillot jaune, seulement un gain de deux places au général. Il en a finalement grignoté une, en dépassant Jean-Christophe Péraud, lequel termine donc 6e, juste derrière Sanchez.
Il est vrai que, vu les conditions, il n'était pas évident de se lancer dans une offensive d'envergure. La première des priorités était de ne pas tomber. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser que, même par temps sec, Martin aurait passé une journée tranquille. Peut-être ses rivaux ont-ils également senti que l'Allemand était trop solide. Il l'était, mais on ne saura jamais s'il aurait tenu bon en étant mis sous pression. Sa victoire n'en est pas moins indiscutable. Elle positionne le coureur de l'équipe HTC High Road parmi les cadors du peloton pour les courses par étapes. Pour lui, il y aura un avant et un après Paris-Nice 2011. Ce succès, d'autant plus méritoire qu'il était attendu, doit lui ouvrir la porte d'ambitions plus grandes.
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