La 2e étape pour Mads Pedersen (Trek-Segafredo), nouveau leader du général, Tadej Pogacar engrange encore du temps

Décidément, Mads Pedersen adore courir en France. Après son succès en début de saison sur l’Etoile de Bessèges, celui qui avait gagné à Saint-Etienne sur le Tour l’an dernier a remporté ce lundi une 2e étape de Paris-Nice marquée par une grosse chute sous la flamme rouge. Parfaitement lancé par ses équipiers, le Danois de la Trek-Segafredo a devancé au sprint Olav Kooij (Jumbo-Visma) et Magnus Cort Nielsen (EF Education-EasyPost). Il en profite pour s’emparer du maillot jaune de leader. Pedersen compte 2’’ d’avance sur Tadej Pogacar, qui a encore glané des bonifications et possède 12’’ d’avance, déjà, sur Jonas Vingegaard.

Ça devait être l’étape de tous les dangers pour les favoris, avec le vent annoncé dans les plaines de l’Essonne, mais ça n’aura été que l’étape de l’ennui. Privé des rafales nécessaires aux bordures, même s’il y aura eu une petite tentative à plus de 70 kilomètres de l’arrivée, cette 2e étape s’est résumée à un sprint intermédiaire et un autre, massif, pour la victoire. Même l’échappée n’a pas vraiment existé, seul Jonas Gregaard (UNO-X) étant assez courageux pour tenter sa chance. Le Danois a d’ailleurs été récompensé de ses nombreux kilomètres en tête de course par le maillot de la montagne.

Derrière, les équipes de favoris ont contrôlé et personne n’a tenté d’enflammer la course, jusqu’au sprint intermédiaire. Comme dimanche, UAE Team Emirates a mis sur orbite Tadej Pogacar, qui a de nouveau gratté 6’’ de bonifications. Un temps maillot jaune virtuel avant de le perdre suite à la victoire de Pedersen, le Slovène continue toutefois de creuser l'écart sur Jonas Vingegaard et tous ses adversaires, désormais repoussés à 12’’. Dans une épreuve comme Paris-Nice habituée à se jouer à coup de secondes, cela pourrait compter à l’heure du décompte final. Mais, à Fontainebleau, le roi était bien Danois.

Dans un sprint un peu désorganisé par la grosse chute intervenue quelques mètres avant la flamme rouge, impliquant notamment Gregor Mühlberger (Movistar) et Benjamin Thomas (Cofidis), ce sont les Trek-Segafredo qui auront le mieux maîtrisé les évènements. Parfaitement emmené placé à l’entame du "fameux" rond-point aux 500m, calé dans la roue de ses équipiers, Mads Pedersen a produit son effort à 250m de la ligne, lorsque Danny Van Poppel (Bora-Hansgrohe) le dépassait, persuadé d’avoir Sam Bennett dans sa roue. Mais ni l’Irlandais (20e), ni le vainqueur de la veille Tim Merlier (Soudal-Quick Step, 14e) n'étaient dans le coup.

Au final, personne n’a été en mesure de remonter le Danois de la Trek-Segafredo, toujours aussi surpuissant. Déjà vainqueur sur le chrono de l’Etoile de Bessèges en début de saison, victorieux de la 3e étape de Paris-Nice l’an dernier, à Dun-le-Palestel, Pedersen continue sa moisson sur les routes françaises, lui qui endossera le maillot de leader pour la première fois de sa carrière sur la Course au Soleil. Bien placé dans la roue du Danois, Olav Kooij a cru un instant pouvoir le nouveau maillot jaune mais le jeune Néerlandais de la Jumbo-Visma doit, encore, se contenter de la 2e place, sa troisième de la saison. Il pourrait bien s’imposer mardi mais, cette fois, ça sera en équipe, sur le contre-la-montre. Un moment déjà décisif pour son leader Vingegaard.