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Le mano a mano continue : Jonas Vingegaard - Tadej Pogacar, à toi, à moi

Laurent Vergne

Mis à jour 07/03/2023 à 20:10 GMT+1

PARIS-NICE - Après deux premières étapes marquées par les démangeaisons d'un Tadej Pogacar qui avait chassé les bonifications, Jonas Vingegaard a repris l'avantage mardi à l'occasion du contre-la-montre par équipes remporté par sa formation, la Jumbo-Visma. Mais avec seulement 11 secondes de retard au général, "Pogi" peut être satisfait. Le duel ne fait que commencer. Vivement la montagne.

Vingegaard et la Jumbo-Visma en imposent, Pogacar et Gaudu ont bien limité l'écart

Jonas Vingegaard s'est levé mardi matin avec un débours de 12 secondes sur son grand rival Tadej Pogacar, déjà offensif lors des deux premières étapes de ce Paris-Nice 2023. Au moment d'aller se coucher mardi soir, il en comptera onze d'avance sur le Slovène. Nous n'en sommes encore qu'à l'heure des escarmouches dans cette 81e édition, et il est possible que les quelques secondes prises ici ou lâchées là dans cette phase initiale de l'épreuve ne pèsent plus grand-chose d'ici dimanche. Mais en attendant, les deux mastodontes du peloton marquent leur territoire.
Mardi, sur le contre-la-montre par équipes de 32 kilomètres à Dampierre-en-Burly, l'avantage était clairement au Danois. Sans surprise, entouré de l'armada de la Jumbo-Visma, lauréate de ce chrono un peu moins collectif qu'à l'accoutumée, le vainqueur du Tour de France 2022 a donc repris la main par rapport à son principal rival. "On ne s’entraîne pas si souvent au contre-la-montre par équipes, mais on a fait un bon boulot. J'avais des garçons très forts avec moi et on peut être heureux de cette victoire", s'est légitimement réjoui Jonas Vingegaard.
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La Jumbo-Visma a remporté le contre-la-montre par équipes de Paris-Nice

Crédit: Getty Images

Pour autant, a-t-il vraiment réussi une si bonne opération dans l'optique du classement général ? Tadej Pogacar, moins bien épaulé sur le papier et sur la route, que le Scandinave, aurait pu perdre plus gros. Dès le début, la formation UAE Emirates, sans grande cohérence, a semblé patauger. Mais elle a fini par trouver son rythme, puis Pogacar a fini seul, au sprint, pour limiter la casse. Son équipe n'a pas impressionné, mais lui, oui.
On espérait peut-être prendre un peu plus de temps
Si on avait dit au Slovène qu'au soir du contre-la-montre, il compterait seulement 11 secondes de retard sur Vingegaard, sans doute le double vainqueur de la Grande Boucle aurait-il signé des deux mains. S'il a bougé lors des deux premières étapes pour jouer les chasseurs de bonif', c'était bien par anticipation avant le contre-la-montre de ce mardi, afin de se retrouver le plus proche possible de son adversaire numéro un.
"On espérait peut-être prendre un peu plus de temps", a d'ailleurs admis Vingegaard, même s'il veut voir le verre à moitié plein : "On prend ce qu'on peut prendre et c'est déjà satisfaisant". Philippe Gilbert est à peu près du même avis : "11 secondes, c'est un bel avantage, mais on peut s'attendre à voir Pogacar aller faire à nouveau le sprint demain (mercredi, NDLR) s'il n'y a pas d'échappée avant la montée finale." Histoire de gratter quelques secondes de bonification supplémentaires pour revenir quasiment à la hauteur de Vingegaard.
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Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.

Crédit: Imago

Paris-Nice se joue souvent dans un mouchoir de poche, et avec 10 secondes de bonification à chaque arrivée d'étape, tout pourrait se jouer là-dessus, ce qui n'est sans doute pas pour déplaire à "Pogi", le plus rapide des deux. Mercredi, avec l'arrivée en haut de la Loge des Gardes (une montée de 6,7km à plus de 7% de moyenne), les choses sérieuses vont commencer, avant, bien sûr, le morceau de choix de la semaine, le col de la Couillole samedi et le col d'Eze dimanche, pour un week-end qui promet d'être explosif.
Jusqu'ici, nous avons assisté à un duel à distance entre les deux grands favoris, qui occupent respectivement les 5e et 10e places au classement général à l'issue du chrono collectif. Mais tout tourne bel et bien autour d'eux. Pour l'heure, le combat se menait à fleurets mouchetés. Les vrais temps forts de la semaine arrivent et il va être temps de s'expliquer frontalement. Peut-être dès ce mercredi, et ce week-end au plus tard, à coup sûr. "Dans la montagne, on va voir qui est le plus fort", a lancé mardi soir Jonas Vingegaard. Sacré teasing. A moins qu'il ne s'agisse d'un avertissement...
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