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Paris-Nice | Buitrago remporte l'étape, Plapp en tête du général, Gaudu distancé

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 06/03/2024 à 17:46 GMT+1

Du mouvement sur la 4e étape du Paris-Nice jeudi. Santiago Buitrago (Bahrain-Victorious) s'est imposé au sommet du Mont Brouilly avec 10 seconde d'avance sur Luke Plapp (Jayco-AlUla), nouveau leader au classement général. David Gaudu (Groupama FDJ), victime d'une chute, a terminé loin du groupe des favoris, emmené par le Belge Remco Evenepoel (Soudal - Quick-Step).

Absurde : David Gaudu chute... en enlevant sa veste

On s’attendait à une étape de folie, on a eu une grosse surprise. Alors que les favoris n’ont jamais lancé les grandes manœuvres, ce sont les attaquants qui ont raison ce mercredi. Sortis dans le col du Fût d’Avenas, à plus de 20 kilomètres de l’arrivée, Santiago Buitrago et Luke Plapp ont réussi le coup parfait puisque le Colombien de la Bahrain-Victorious a remporté cette 4e étape en solitaire, sa première de la saison.
L’Australien de la Jayco-AlUla se console de son côté en prenant le maillot de leader du général, avec 13’’ sur son compagnon d’aventure et 27’’ sur Brandon McNulty. Malgré un gros travail de son équipe, Primoz Roglic (Bora-Hansgrohe) n’a rien tenté. Après avoir chuté tout seul, en montée, David Gaudu a baissé les armes et concédé plus de 6 minutes.
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La victoire en solitaire pour Buitrago, Evenepoel dynamite les derniers hectomètres

Buitrago et Plapp récompensés de leur audace

Le terrain était idéal, un véritable toboggan dans les monts du Beaujolais, mais l’abus d’ascensions n’est pas toujours bon pour le spectacle. Cette 4e étape de Paris-Nice l’a encore prouvé puisque la lutte entre les leaders tant attendue s’est résumée à un sprint dans les derniers hectomètres de l’ascension finale du Mont Brouilly et à un sprint intermédiaire très disputé entre Remco Evenepoel et Primoz Roglic. Si le champion de Belgique a finalement repris 4’’ au total au Slovène ce mercredi, les favoris se sont tenus en une quinzaine de secondes au sommet du Mont Brouilly et ils ont tous perdu. Car tout s’était joué dans la montée précédente.
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Durand tance Gaudu : "C'est le seul qui avait encore sa surveste..."

Avec ses 5,1km à 7,6%, le col du Fût d’Avenas était la grande ascension du jour, le seul col de 1re catégorie de l’étape, et idéalement placée puisque l’on plongeait ensuite vers le pied du Mont Brouilly. Parfait pour les grandes manœuvres. On pensait que la Bora-Hansgrohe allait tenter quelque chose après avoir assumé tout le travail derrière l’échappée et roulé fort dans la première ascension du Mont Brouilly mais Primoz Roglic n’avait visiblement pas les jambes, calant même à l’arrivée. Pas plus offensive, la Soudal-Quick Step a laissé faire, notamment dans la plaine. Et c’est finalement un duo Santiago Buitrago-Luke Plapp, sortis en deux temps dans le Fût d Avenas (l’Australien dès le pied, le Colombien sur le sommet), qui a été récompensé de son audace.

Gaudu, une chute et un renoncement

Ni le travail de Jay Vine (UAE Team Emirates) dans la descente, ni celui des INEOS Grenadiers n’a suffi à empêcher le duo de creuser l’écart avant le pied du Mont Brouilly (42’’ alors) et l’attentisme des cadors dans le final n’a jamais permis de revenir. Moins punchy que son compagnon de fugue, Luke Plapp a dû laisser filer Buitrago vers la victoire à 1,3km de l’arrivée, le Colombien s’offrant ainsi son premier succès de la saison et sur l’épreuve. Mais ses 12’’ d’avance à l’arrivée ne lui suffisent pas à prendre le maillot jaune de leader. C’est l’Australien de la Jayco-AlUla qui s’en empare en profitant du bon chrono par équipes des siens mardi.
Alors que l’incertitude plane sur le dernier week-end en raison des conditions météorologiques, le voilà avec 13’’ d’avance sur Buitrago, 27’’ et 29’’ sur McNulty et Almeida symboles d’une UAE Team Emirates décevante ce mercredi et 30’’ sur Remco Evenepoel. Loin de son niveau habituel (7e) sur ce genre d’étape, Roglic est désormais 15e du général à 1’10’’ de Plapp. La victoire semble déjà compromise. Pour David Gaudu en revanche, elle s’est déjà envolée. Tombé tout seul dans le Fût d’Avenas en enlevant sa veste, le Français de la Groupama-FDJ a tenté un temps de revenir avant de baisser très rapidement les armes, au grand dam de son équipier Pacher qui donnait tout pour lui. Avec 6’06’’ de retard sur la ligne, le général n’est plus un objectif pour le Breton.
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