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La clé de Paris-Roubaix ? Jumbo-Visma et DSM auront un système de pression de pneus ajustable

ParAFP

Mis à jour 07/04/2023 à 17:45 GMT+2

PARIS-ROUBAIX - Course unique et casse-tête pour les équipes, l'Enfer du Nord est souvent le lieu pour tester des innovations dans le cyclisme. Alors que le Team DSM avait esquissé l'idée en 2022, il aura cette fois, comme les Jumbo-Visma, un système de pression de pneus ajustable pour la course de dimanche. Objectif avoué, gagner en efficacité.

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Après la fourche hydraulique et le vélo sans tige de selle, une nouvelle innovation sur Paris-Roubaix: deux équipes, Jumbo-Visma et DSM, envisagent d'utiliser dimanche un outil révolutionnaire permettant d'ajuster la pression des pneus en pleine course.
De par ses conditions extrêmes, sur les rudes pavés du Nord, la "Reine des classiques" sert depuis des décennies de laboratoire aux constructeurs, confrontés à des défis qu'ils ne rencontrent sur aucune autre course. L'un d'eux réside dans l'alternance de routes bitumées et de secteurs pavés (54,5 sur 256,6 km). Or la pression des pneus idéale n'est pas la même selon les terrains.
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Un meilleur rendement sur les pavés... et sur la route

Pour encaisser les secousses, il est préférable d'avoir des pneus nettement moins gonflés sur les pavés pour mieux en épouser les imperfections, ce qui, en revanche, va nuire à leur rendement sur la route. La plupart des coureurs optent pour un compromis qui n'est pas tout à fait satisfaisant puisque les pneus seront alors trop gonflés pour les pavés mais pas assez pour le bitume.
Un outil, développé par deux marques différentes (le Scope Atmoz pour DSM, Gravaa KAPS pour Jumbo-Visma), doit permettre d'optimiser le gonflage. Avec une commande au guidon le coureur peut légèrement dégonfler ses boyaux au moment du passage des pavés. Avant de les regonfler en retrouvant le bitume grâce à des réservoirs placés dans les moyeux et des valves mécaniques.

Van Aert : "Une innovation majeure"

"Après des tests rigoureux, nous sommes impatients de courir" avec le produit "sur Paris-Roubaix dimanche", a annoncé l'équipe néerlandaise DSM qui devait déjà utiliser le système l'an dernier, avant d'y renoncer in extremis. Chez Jumbo-Visma, on a été plus discret et certains coureurs, à commencer par le leader Wout Van Aert, ne devraient pas utiliser le nouveau système homologué, comme son concurrent, par l'Union cycliste internationale (UCI).
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"C'est une innovation majeure et ça peut être un avantage mais je ne veux pas dévoiler tous les secrets", a commenté Van Aert jeudi. Alors que la marque Gravaa estime que son système offre un avantage de 20 watts sur l'ensemble de la course, l'inconvénient de son utilisation, outre les risques liés à la nouveauté, provient du poids supplémentaire. L'outil est la dernière trouvaille des constructeurs pour Paris-Roubaix qui ont notamment imaginé la fourche hydraulique utilisée par Gilbert Duclos-Lassalle lors de ses deux succès en 1992 et 1993, ou le vélo sans tige de selle dessiné pour Johan Museeuw, avec beaucoup moins de succès.
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