"Je méritais un podium"

Thor Hushovd (NOR/Garmin), champion du monde, 8e: "Cancellara a beaucoup roulé mais il était tout seul de son équipe et moi j'avais deux coureurs devant (Vansummeren et Rasch, ndlr). Pour nous c'était parfait, je ne pouvais pas rouler derrière eux, je devais rester dans la roue de Cancellara, il l'a compris. Il a compris la tactique, il était peut-être déçu mais le cyclisme, la course, c'est comme ça. L'équipe a fait une course parfaite."

Maarten Tjallingii (NED/Rabobank), 3e: "Sur le coup, je suis heureux de ma place. Peut-être, ce soir, ce sera différent... C'est une énorme performance pour moi dans un rendez-vous aussi important. Je ne pensais pas vraiment au départ pouvoir faire ça, j'ai déjà fait un podium ici en VTT. Mais, aujourd'hui, c'était un scénario parfait. J'ai réussi une super course en étant dans une première échappée et en terminant troisième. Dans le carrefour de l'Arbre, je ne m'attendais pas à une attaque de Vansummeren. Quand il a démarré, je pensais que je pourrais revenir. Mais il a accéléré une deuxième fois et il n'y avait plus rien à faire. Gagner un jour Paris-Roubaix ? C'est toujours un objectif de gagner, dans toutes les courses auxquelles je participe, mais je suis réaliste. Je connais aussi la valeur des autres. J'ai une petite chance, peut-être l'an prochain, ça reste en tout cas dans un coin de la tête."

Alessandro Ballan (ITA/BMC), 6e: "Je pense avoir fait une très bonne course, je méritais un podium. Cancellara était le plus fort. Nous avons cherché à le piéger par le jeu d'équipe. Il n'y a jamais eu un moment de répit. Je suis content d'avoir couru de belle façon dans cette classique que j'aime. Mais je préfère quand la pluie est au rendez-vous. La course est moins nerveuse, plus sélective."

Frédéric Guesdon (FRA/FDJ), 11e: "Je savais qu'il fallait lancer la bagarre de bonne heure, je fais avec mes moyens. Je savais que je n'allais pas suivre les grands quand ils allaient attaquer. Quand on est sorti de la tranchée d'Arenberg, je n'étais pas si bien placé, mais je trouvais que ça n'allait pas vite. J'ai tenté d'y aller, avec un petit groupe. On a bien géré. J'ai crevé au mauvais moment, je me suis un peu enflammé en revenant, puis le contre a été le bon. J'ai accusé le coup dans le final. J'ai eu un peu de malchance, mais je n'ai rien à me reprocher."

Jonathan Vaughters (manageur de Garmin): "(Van Summeren) C'est un de mes coureurs préférés de l'équipe, j'ai une amitié très forte avec lui. Je suis très heureux qu'il ait gagné. Il a eu une tendinite, il n'a pas pu prendre le départ au Tour des Flandres (dimanche dernier). Aujourd'hui (dimanche), il a réalisé quelque chose d'incroyable. Au mois de janvier, je pensais qu'on avait des grandes stars avec Hushovd, Farrar, Haussler, mais je pensais qu'à Roubaix, on allait gagner avec Maaskant ou Van Summeren."

Bjorn Leukemans (BEL/Vacansoleil), 13e: "J'ai réussi à revenir à chaque fois, mais tant de malchance m'a coûté trop d'énergie. Ca fait partie de Paris-Roubaix, mais la malchance de percuter d'autres coureurs trois fois, plus les crevaisons, c'est frustrant évidemment."

Damien Gaudin (FRA/Europcar), 16e: "Je suis démâté, je ne peux plus avancer. Je pense que j'ai fait un bon Paris-Roubaix. Dans le final, j'étais bourré de crampes, je me suis mis à 200%, je ne me suis jamais fait mal comme ça sur un vélo. Quand j'ai vu avec qui j'étais, ça m'a donné envie d'aller encore plus vite et d'aller avec eux le plus loin possible. J'ai mal entamé, j'étais dans les derniers à l'entrée d'Arenberg. Il y a eu une chute, j'ai dû poser pied à terre et à la sortie d'Arenberg je me suis dit 'Paris-Roubaix, c'est fini pour moi aujourd'hui'. Puis je me sentais de mieux en mieux. Sur les secteurs je revenais, revenais. Je suis rentré devant et après j'ai payé les efforts."