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PARIS-ROUBAIX - La victoire inattendue d'Alberto Bettiol sur le Ronde leur donne des idées

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 12/04/2019 à 14:26 GMT+2

PARIS-ROUBAIX – Vainqueur surprenant du Tour des Flandres dimanche dernier, Alberto Bettiol (EF Education First) ne sera pas au départ de l’Enfer du Nord, privilégiant une préparation aux classiques ardennaises. Mais la victoire de l’Italien inspire forcément les outsiders, en quête d’exploit sur les pavés.

Taylor Phinney (EF Education-First) dans le mur de Grammont sur le Tour des Flandres 2019

Crédit: Getty Images

L’Enfer du Nord porte bien son nom. Paris-Roubaix est un calvaire pour tous les coureurs, y compris pour les favoris, qui ont l’habitude de le fréquenter et qui savent s’en sortir sur ses pavés. De tous les Monuments, c’est sans nul doute celui où les surprises arrivent le moins souvent. Pourtant, de temps à autre, il arrive qu’un coureur inattendu triomphe sur le Vélodrome.
Depuis une vingtaine d’années, on pense notamment aux succès de Johan Vansummeren (2011) et Frédéric Guesdon (1997) mais aussi à ceux de Stuart O’Grady (2007) et Mathew Hayman (2016). Quatre coureurs habitués à briller sur les pavés mais que l’on n’attendait pas vraiment à pareille fête. Un peu comme Alberto Bettiol sur le Tour des Flandres. Qui pourrait être le Bettiol de Roubaix ? Voici nos sept hommes capables de jouer les trouble-fête.

Taylor Phinney (EF Education First)

Son meilleur résultat : 8e en 2018
Pourquoi on y croit : L’Américain a toujours réussi dans l’Enfer du Nord, que ce soit chez les Espoirs (vainqueur en 2010), à sa première participation (15e, à 21 ans !) ou l’an dernier. Il a la puissance et le coffre nécessaires pour briller à Roubaix et peut aussi compter sur une bonne petite pointe de vitesse. Mais sa principale chance de victoire dimanche réside bien sûr dans son équipe. Parfait tactiquement sur le Ronde, EF Education First peut encore compter sur trois éléments majeurs avec Langeveld et Vanmarcke en plus de l’Américain, clairement 3e carte. Celle dont leurs adversaires ont le plus de chances de ne pas se méfier. Vu les références du bonhomme, ce serait une grossière erreur.
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Taylor Phinney (EF Education-First) lors de la reconnaissance de Paris-Roubaix

Crédit: Getty Images

Ivan Garcia Cortina (Bahrain-Merida)

Son meilleur résultat : Abandon en 2018 et 2017
Pourquoi on y croit : L’Espagnol a tout pour devenir le nouveau Flecha et briller sur Paris-Roubaix. S’il n’a encore jamais terminé l’Enfer du Nord, le natif de Gijon s’est montré à son avantage cette saison sur les classiques pavées (24e du Tour des Flandres, 13e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne) et confirme petit à petit le potentiel entrevu chez les espoirs (10e en 2015) sur ce type d’épreuves. Loin d’être la carte majeure de sa formation face à Mohoric, Colbrelli voire Haussler, il devrait avoir la liberté de se porter à l’avant. Et voir où ça le mènera. En rêvant d’un destin à la Vansummeren.
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Iván García Cortina

Crédit: Getty Images

Florian Sénéchal (Deceuninck - Quick Step)

Son meilleur résultat : 12e en 2017
Pourquoi on y croit : A l’instar de Phinney, c’est un coureur déjà expérimenté sur Paris-Roubaix (5 participations) malgré son jeune âge. En pleine bourre cette saison, à l’image de son succès sur le Samyn, le Français rêve de triompher de l’Enfer du Nord. S’il y a souvent brillé (17e à 21 ans !) comme leader de la Cofidis, il l’abordera cette fois en temps qu’équipier pour la Deceuninck - Quick Step. Une expérience utile pour l’avenir. Et pourquoi pas dès cette année. Après tout, si Stybar, Gilbert et Lampaert partent en tant que leaders, on a vu sur le Tour des Flandres qu’ils n’étaient pas toujours à la hauteur. Et la formation belge pourrait alors se rabattre sur le Français. Ce serait en tout cas un mouvement inattendu.
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Florian Senechal

Crédit: Getty Images

Daniel Oss (Bora-Hansgrohe)

Son meilleur résultat : 21e en 2017
Pourquoi on y croit : A regarder ses résultats sur Paris-Roubaix (aucun top 20 en 9 participations), il ne passe pas vraiment pour un spécialiste. Et pourtant, si. Equipier modèle de Sagan depuis son arrivée à la Bora-Hansgrohe, de Van Avermaet chez BMC et Quinziato chez Liquigas avant cela, l’Italien n’a jamais joué sa propre carte mais a bien souvent accompagné très loin son leader, à l’image de son énorme boulot pour Van Avermaet, futur vainqueur, jusque dans les dix derniers kilomètres en 2017. Un peu juste sur le Ronde dimanche dernier, Peter Sagan pourrait peut-être profiter des attentes qui pèsent sur lui pour donner sa chance à son fidèle lieutenant. Et ainsi piéger ses adversaires.
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Cycling: 73rd Omloop Het Nieuwsblad 2018 / Men Daniel Oss of Italy / Bosberg / Gent - Ninove (196,2Km)

Crédit: Getty Images

Luke Rowe (Sky)

Son meilleur résultat : 8e en 2015
Pourquoi on y croit : Des sept coureurs, c’est de loin celui qui possède les meilleures références, ayant fini dans le top 10 des deux Monuments pavés (5e du Ronde 2016). Souvent placé mais jamais assez fort pour s’imposer, le Britannique peine à retrouver sa meilleure forme, celle de la période 2015-2017 qui l’avait vu enchaîner des places d’honneur (14e de Roubaix en 2016, 6e de l’Het Nieuwsblad et 3e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne en 2017). Mais, à 30 ans, le natif de Cardiff reste une valeur sûre et sait comme jouer les premiers rôles dans l’Enfer du Nord. Et, avec un peu de chance, pourrait viser encore plus haut.
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Luke Rowe (Sky) en pleine reconnaissance de Paris-Roubaix

Crédit: Getty Images

Arnaud Démare (Groupama-FDJ)

Son meilleur résultat : 6e en 2017
Pourquoi on y croit : Un jour ou l’autre, le Picard va bien réussir à confirmer cette prometteuse 6e place d’il y a deux ans. S’il avait alors profité d’une épreuve assez cadenassée (24 coureurs en 36’’ à l’arrivée), il avait montré avoir la caisse et l’agilité sur les pavés pour espérer succéder un jour à Frédéric Guesdon, dernier vainqueur français de Paris-Roubaix. Mais l’édition 2018 a été décevante (61e à 12’54’’ de Sagan) et il peine à confirmer sa capacité à enchainer les secteurs au-delà des 200 kilomètres. Plus discret après un début de saison en demi-teinte (malade en Algarve), il dit s’être rassuré sur le Ronde et aborde l’Enfer du Nord avec un statut, au mieux d’outsider. Sans pression. Idéal pour se faire oublier jusqu’au sprint sur le Vélodrome.
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Arnaud Démare réglant le sprint pour la 6e place sur Paris-Roubaix 2017

Crédit: Getty Images

Sasha Sütterlin (Movistar)

Son meilleur résultat : 40e en 2017
Pourquoi on y croit : D’abord un gros rouleur, l’Allemand est devenu au fil des années un des éléments clés de la formation Movistar sur les épreuves pavées. S’il n’a jamais signé de gros résultat à l’exception de sa 9e place sur l’E3 BinckBank Classic cette saison, il ne cesse de progresser. Sur le Ronde, malgré un travail pour Valverde, il n’est pas loin de basculer avec les meilleurs au dernier passage sur Vieux Quaremont (22e). Au sein d’une formation espagnole sans leader mais aux multiples options (Roelandts, Erviti voire Bennati), il devrait se montrer offensif. Et pourquoi faire mieux qu’Erviti, 9e en 2016 après avoir passé la journée à l’avant. D’autant qu’il peut compter sur une bonne pointe de vitesse en cas d’arrivée en petit comité.
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Jasha Sütterlin (Movistar) sur A Travers la Flandre 2019

Crédit: Getty Images

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