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Le sens du timing

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/10/2011 à 19:24 GMT+2

A force de tourner autour, Greg Van Avermaet (BMC) a fini par remporter une victoire de prestige sur Paris-Tours. Un succès qui scelle sa régularité cette saison. Avant d'accueillir Philippe Gilbert et Thor Hushovd chez BMC l'an prochain, il a su saisir sa chance au moment opportun.

van avermaet paris tours

Crédit: Eurosport

En 2008, 7e du Grand Prix de Plouay, 8e du Tour des Flandres. En 2010, 5e des Mondiaux. En 2011, 3e de la Classica San Sebastian, 7e de Liège-Bastogne-Liège, 9e de Milan San Remo. Jusqu'à dimanche, Greg Van Avermaet faisait partie de cette catégorie de coureurs talentueux, souvent placés, rarement récompensés. Bien sûr, il a accroché à son tableau de chasse une étape du Tour d'Espagne (2008) mais le coureur de BMC est avant tout un spécialiste des courses d'un jour. Sa pointe de vitesse, intéressante pour se glisser dans la bagarre lors des sprints massifs, mais trop limitée pour jouer la gagne, lui a enfin permis de soulever les bras sur une épreuve qui compte. Paris-Tours 2011 ou la consécration pour ce jeune coureur de 26 ans qui tardait à donner de l'éclat à son palmarès.
"C'est une victoire très importante pour moi. Je suis passé pas loin de la victoire dans plusieurs classiques cette saison, mais il n'y a qu'une place qui compte: la première. Remporter une classique comme celle-ci c'est spécial et c'est un grand pas en avant dans ma carrière", savoure-t-il. Il a construit son succès avec une grande intelligence de course. D'abord en faisant travailler son équipe, "on a choisi de durcir la course derrière les sept échappés, parce qu'on n'a pas vraiment de grand sprinteur dans l'équipe. Tout le monde a travaillé très dur ", précise-t-il. Puis en prenant la roue de Marco Marcato (Vacansoleil), le plus costaud des hommes de tête, avant de le déposer dans le final. "J'ai réagi à son attaque et on a travaillé ensemble jusqu'au bout. Marcato n'est pas un mauvais finisseur, donc c'était un peu risqué, mais finalement ça a marché pour moi", raconte-t-il sobrement.
"Nous pourrons jouer plusieurs cartes"
Cette victoire le fait forcément changer de dimension. Il ne s'en cache pas : "Je vise les plus grandes courses, comme le Tour des Flandres ou Milan San Remo, mais ce n'est pas facile. Nous verrons l'an prochain. C'est important que j'aie pu gagner une classique comme celle-ci et peut-être que je pourrais en remporter une encore plus importante l'année prochaine." Problème, Van Avermaet va accueillir chez BMC deux redoutables prédateurs, deux chasseurs de classiques. Thor Hushovd mais aussi et surtout Philippe Gilbert. Difficile de croire qu'il aura sa chance sur les plus grands rendez-vous de la saison 2012. Lui pense que tout ce beau monde peut cohabiter et se partager le gâteau.
"Nous aurons une très forte équipe l'an prochain. Leur arrivée peut être une très bonne chose pour moi. Ma victoire d'aujourd'hui peut me donner confiance, mais aussi donner confiance à l'équipe en moi. Je courrai pour Gilbert et Hushovd dans certaines courses, mais il y aura aussi des courses où j'aurai ma chance et si l'équipe a confiance en moi, nous pourrons jouer plusieurs cartes", analyse-t-il. Il ne sera sans doute pas l'option prioritaire, mais le Belge sera l'un des plus redoutables seconds couteaux du peloton.
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