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La cuvée spéciale de Vino

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/09/2006 à 10:45 GMT+2

Alexandre Vinokourov a mis un terme à sa saison dimanche. Une année tourmentée avec la dissolution de Liberty Seguros et l'éviction du Tour de France de sa nouvelle équipe, Astana. Une année faite de hauts aussi pour le Kazakh avec sa victoire sur le Tour

Dans les bonnes résolutions d'Alexandre Vinokourov pour 2006, il y en avait une qui comptait plus que les autres: remporter le Tour de France. Le Kazakh, grand animateur de l'édition 2005, avait mis toutes les chances de son côté pour y parvenir. Il avait rejoint une équipe solide, Liberty Seguros et axé toute sa préparation pour être au top en juillet. Contrairement aux années précédentes, il avait inscrit moins de courses à son programme en début de saison. Oui, 2006 devait être son année. A 33 ans, les occasions ne seraient de toute façon plus très nombreuses d'arriver en jaune à Paris.
Vino impuissant
Malheureusement, le Docteur Fuentes est passé par là et l'opération Puerto a mis un grand coup de balai dans le cyclisme. Manolo Saiz viré, Liberty Seguros dissoute, Vinokourov se retrouve sans équipe pour le Tour. Le Kazakhstan vient au secours de son plus célèbre sportif en créant une nouvelle équipe, Astana. Mais ça ne suffit pas. L'équipe ne compte pas assez de coureurs et ne peut pas prendre le départ à Strasbourg. Vino se rappelle. "J'ai ressenti beaucoup d'impuissance, après avoir tant travaillé pour préparer le Tour".
Mais le Kazakh n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort. C'est donc sur le vélo qu'il veut prouver qu'il avait sa place sur la Grande Boucle. Et mieux, qu'il a les moyens de s'imposer sur une course de trois semaines. "Après la douleur morale causée par l'exclusion de mon équipe, il me fallait démontrer que je pouvais lutter pour la victoire dans un grand tour", explique-t-il alors. Il s'aligne sur la Vuelta avec une fraîcheur que n'ont pas les Valverde, Sastre et autres Menchov, alignés sur le Tour. Et ça paie.
2007, la bonne?
Cette Vuelta, il l'a maîtrisée. Il remporte trois étapes et monte en puissance au fil des jours quand les autres déclinent. "C'est vrai qu'au début, je n'avais que 30 jours de courses dans les jambes, et que mon état de fraicheur m'a aidé à être très performant dans cette troisième semaine". Dans sa lancée, Vino se présente, moins d'une semaine plus tard, au départ du contre-la-montre des Mondiaux. Malgré un incident mécanique, il rafle le bronze. Une médaille qui vient clore une saison finalement positive en terme de résultats avec six victoires au compteur.
Dimanche prochain, Alexandre Vinokourov sera au pays. Plus précisement à Taldigurgan, le village natal d'Andreï Kivilev, où il participera au traditionnel critérium en hommage à son compatriote décédé sur Paris-Nice en 2003. Pendant ce temps-là, Astana recrute pour épauler son leader l'année prochaine. Car l'objectif de Vino est toujours le même. "Bien sûr, gagner le Tour est mon rêve, et l'année prochaine j'essayerai de le remporter" , assène-t-il comme un leitmotiv. J'ai constaté qu'une année sur deux, je marche très bien dans le Tour, et j'espère que cela sera ainsi en 2007". Si rien ne se met en travers de son chemin, la cuvée 2007 devrait être bonne pour lui. Très bonne.
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