Tour d'Andalousie - Tadej Pogacar enchaîne les succès, en toute désinvolture : "On ne visait pas forcément la victoire"
Mis à jour 16/02/2023 à 20:16 GMT+1
TOUR D’ANDALOUSIE - Facile dans l'ultime ascension du jour, sur des pavés, Tadej Pogacar a gagné la deuxième étape ce jeudi à Alcala la Real. Il en est à trois sur trois en 2022... et le parcours proposé jusqu'à dimanche suggère qu'un six sur six est envisageable. Mais le leader slovène d'UAE Emirates ne se fixe pas d'objectif en la matière. Il affiche une redoutable décontraction.
Et de trois ! Voire cinq. Tadej Pogacar a remporté les trois premières courses de sa saison 2023, alors qu’il avait gagné les deux dernières de son année 2022. Le prodige slovène (24 ans) a encore éclaboussé le peloton de sa classe, jeudi à Alcala la Real, pour s’offrir la deuxième étape du Tour d’Andalousie. Dans le final, sur une vertigineuse montée pavée, il a déposé Enric Mas, qui lui a concédé 4 secondes en 150 mètres. Impressionnant, à défaut d’être surprenant.
"On ne visait pas forcément la victoire aujourd’hui, mais la course a été folle du début à la fin", s’est presque justifié Pogacar, qui avait lâché tout le monde de plus loin la veille, ou encore pour sa rentrée lors de la Clasica Jaen. Le leader d’UAE Emirates a construit son succès en deux temps. Il a d’abord contré Mikel Landa à 27 kilomètres de l’arrivée, pour rejoindre seul l’échappée. Puis les autres cadors ont intégré la tête de course… pour se faire exécuter dans l’ultime rampe.
"Je me suis retrouvé devant…"
"Je devais bien essayer de suivre toutes les attaques. Je me suis retrouvé devant et j’ai réalisé un final parfait", a commenté Pogacar, dont la désinvolture n’est pas uniquement de façade. Sa façon instinctive de courir lui a coûté cher, lors du précédent Tour de France, face à l’offensive multiple et mémorable de la Jumbo-Visma de Jonas Vingegaard et Primoz Roglic. Mais la plupart du temps, cela paie.
Sur cette Ruta del Sol, Bahrain-Victorious peut aussi compter sur la force du nombre. Jack Haig, Damiano Caruso, Mikel Landa et Santiago Buitrago sont tous les quatre dans le Top 10 du général, Landa et Buitrago accompagnent même "Pogi" sur le podium, à moins d’une minute de lui. Mais sa domination physique est telle que leur atout se dilue dès qu’il se dresse sur les pédales.
Quand s’arrêtera-t-il ?
Surtout, parmi la pléiade d’excellents grimpeurs au départ de l’épreuve ibérique, le double vainqueur de la Grande Boucle (2020, 2021) est probablement le plus explosif. Vendredi, en direction d’Alcala de los Gazules, il est possible qu’un groupe de 60 voire 80 coureurs se présente au pied du mur final (1,2 km à 10,7%, selon ProCyclingStats). Le cas échéant, miser sur Pogacar n’aurait rien d’original.
"On va essayer d’avoir la course la plus 'relax' possible, afin d’éviter de dépenser trop d’énergie, mais ce ne sera pas facile, parce que les autres équipes vont certainement rouler à fond", prévoit le taquin maillot jaune. Samedi, le profil sera de nouveau montagnard puis, dimanche, les sprinteurs devront se dépatouiller d’un dernier kilomètre en légère montée. Et si Pogacar faisait le "grand chelem" ? Le tout avant de s’envoler vers les Strade Bianche (4 mars)… dont il est tenant du titre.
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