Un Tirreno-Adriatico sur mesure et une grande première à portée pour Alaphilippe
Mis à jour 13/03/2019 à 11:47 GMT+1
TIRRENO-ADRIATICO - Pour la première fois de sa carrière, Julian Alaphilippe a choisi de délaisser Paris-Nice et de découvrir la course des Deux Mers. Un choix lié à sa volonté de participer aux Strade Bianche mais aussi au parcours de l'édition 2019, qui semble taillé pour lui.
Il y a un an, il n'était encore qu'une immense promesse qui butait encore et toujours au niveau World Tour. Mais tout a changé depuis pour Julian Alaphilippe. Depuis cette fameuse victoire au Mur de Huy, sur la Flèche Wallonne 2018 devant le maitre des lieux Alejandro Valverde. Un succès en forme de délivrance au plus haut niveau pour le Tricolore, depuis double vainqueur d'étape au pays Basque et sur le Tour, vainqueur d'étape sur le Dauphiné, de la Clasica San Sebastian et plus récemment des Strade Bianche, samedi dernier. Le tout accompagné de nombreuses places d'honneur sur les courses par étapes majeures. Mais jamais de victoire au classement général.
Pourtant, depuis ses débuts, il semble évident que le Français a les qualités pour y briller, notamment sur celles d'une semaine, à l'image de sa 6e place sur le Dauphiné 2016 ou sa 5e place sur Paris-Nice 2017. Mais, jusqu'ici, le natif de Saint-Amand-Montrond a toujours peiné à lutter pour le général. Un pas qu'il semble aujourd'hui physiquement prêt à franchir et qui pourrait bien avoir lieu dès ce Tirreno-Adriatico. Impressionnant samedi dernier sur les Strade Bianche, le Français ne semble avoir aujourd'hui aucun adversaire à sa mesure sur courses vallonnées, à l'exception d'Alejandro Valverde. Et, ça tombe bien, l'Espagnol ne sera pas sur une épreuve italienne qui devrait se jouer sur ces trois étapes vallonnées. Un format parfait pour Alaphilippe.
Trois belles chances de succès
Bien sûr, il lui faudra limiter la casse lors des chronos, que ce soit sur celui d'ouverture par équipes où la formation Deceuninck-Quick Step fera office de sérieux outsider ou sur celui de San Benedetto del Tronto. Mais, avec seulement 10km, ce dernier sied parfaitement aux qualités du Tricolore, performant sur les chronos courts. Dès lors, le coureur de Montluçon devra faire parler son punch et il en aura l'opportunité au moins à trois reprises sur cette course des Deux Mers. A commencer par la 2e étape marquée par l'enchaînement dans le final de la montée de Volterra (8km à 4,8%) et celle vers l'arrivée à Pomarance (6km à 4,5%).
Mais les 4e et 5e étapes lui seront encore plus favorables. La première se terminera par deux tours d'un circuit autour de la montée de Cappuccini (1,9km à 10,8%), la deuxième à moins de 7km de l'arrivée. Le lendemain, le peloton affrontera cette fois trois tours du circuit final qui comporte une ascension de 2,2km à 7,9% et surtout une 2,8km à 8,8% au sommet de laquelle sera jugée l'arrivée. Deux conclusions vraiment idéales pour le Français, jamais aussi fort que dans les courtes ascensions pentues. A l'image de la Flèche Wallonne 2018 ou plus récemment, du final des Strade Bianche.
Roglic et Yates comme principaux adversaires
Malgré ce parcours taillé sur mesure, Julian Alaphilippe est encore loin, bien loin, d'avoir course gagnée. Déjà car il n'est jamais à l'abri d'une chute, d'une bordure ou d'un incident mécanique au pire moment. Mais aussi et surtout parce que la concurrence de ce Tirreno-Adriatico ne permettra pas le moindre temps faible à l'image des autres grands favoris de l'épreuve, Geraint Thomas (Sky), Tom Dumoulin (Sunweb) et Priomz Roglic (Jumbo-Visma). Tous trois dans des équipes habiles dans le chrono par équipes et trois spécialistes de l'exercice solitaire que le Tricolore devra impérativement distancer lors des étapes vallonnées. Mais le Slovène a montré lors de l'UAE Tour (1er) qu'il était déjà en pleine forme pour sa reprise, bien plus que Tom Dumoulin (6e aux Emirats) ou le dernier vainqueur du Tour (44e du Tour de Valence, 12e des Strade Bianche).
Finalement, l'autre adversaire majeur du Français pourrait bien être Adam Yates. Le grimpeur de la Michelton-Scott, 5e du Tour d'Andalousie, avait aussi démontré tout son punch lors de l'étape-reine du Tour de Valence, remportée devant un certain Alejandro Valverde. Mais le chrono final pourrait lui coûter la victoire finale. Un constat pas forcément éloigné de celui valable pour Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), vainqueur en février du Tour du Haut-Var dont une étape au sommet du mont Faron. On n'oubliera pas non plus Jakob Fuglsang (Astana), vainqueur du Tour d'Andalousie en février et récent 2e des Strade Bianche. Derrière Julian Alaphilippe. Un duo qu'on devrait retrouver aux avant-postes cette semaine entre Lido di Camaiore et San Benedetto del Tronto. Surtout si le Français veut - enfin - s'offrir une course par étape World Tour. C'est en tout cas l'occasion ou jamais.
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