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Roche s'en mord les doigts

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/09/2008 à 19:45 GMT+2

Déception pour Nicolas Roche et le Crédit Agricole. L'Irlandais a laissé filer une belle victoire jeudi lors de la 18e étape de la Vuelta. Présent dans la bonne échappée, il a lancé le sprint de trop loin, laissant les lauriers à l'Espagnol Imanol Erviti

Nicolas Roche ne va sans doute pas bien dormir jeudi soir. Pas tant à cause des efforts fournis tout au long de cette 18e étape, qu'en raison de son dénouement. Longtemps, le jeune Irlandais se repassera dans sa tête le film de cette arrivée. Alors que la première grande victoire de sa carrière lui tendait les bras, il s'est fait coiffer par un autre jeune loup affamé, l'Espagnol Imanol Erviti, 24 ans comme lui. Le seul tort du fils de l'ancien vainqueur du Tour de France, Stephen Roche, est d'avoir lancé le sprint d'un peu trop loin, sur un faux plat montant. Il n'a pu tenir la distance.
Jusqu'ici, il avait pourtant eu tout bon, en se glissant dans l'échappée du jour. Cette dernière a mis beaucoup de temps à se dessiner. Il a fallu une heure pour que la course se décante, tant la nervosité du peloton était grande. Partie sur des bases de folie (49,5 kilomètres lors de la première heure de course), l'étape a ensuite suivi un rythme nu tout petit peu plus tranquille une fois le bon coup formé. 18 coureurs prirent finalement les devants, avec pas moins de 14 équipes représentées. Seules les formations Astana, Cofidis, Gerolsteiner, Liquigas et Bouygues Telecom n'étaient pas représentées. Impossible, dès lors, d'envisager une poursuite digne de ce nom.
La 2e des Caisse d'Epargne
Cette échappée irait donc au bout, et elle ne manquait pas de clients. A commencer par Paolo Bettini. Le champion du monde, déjà vainqueur de deux étapes, avait encore faim. Il se serait bien vu en claquer une petite dernière pour la route, avant de reprendre le chemin de la maison. Comme son coéquipier chez Quick Step, Tom Boonen, le Toscan ne finira en effet pas cette Vuelta afin de préparer au mieux les Mondiaux de Varèse. Mais si Bettini était sans doute le plus fort du lot, il était aussi marqué de trop près pour pouvoir tirer son épingle du jeu. Idem pour le Belge Greg Van Avermaet (Silence-Lotto), de loin le plus rapide au sprint, mais qui ne pouvait sauter sur tout ce qui bougeait.
Or, dans le final, ça a bougé dans tous les sens. C'est finalement David Herrero qui lançait le bon coup, avant d'être rejoint par Kiryienka (Tinkoff), Erviti et Roche, à deux kilomètres de l'arrivée. Erviti allait donc se montrer le plus fort, pour offrir à l'équipe Caisse d'Epargne sa deuxième victoire depuis le départ de Grenade, après celle d'Alejandro Valverde à Jaen. Nicolas Roche, en reprenant plus de sept minutes au peloton, arrivé en roue libre, grimpe de quatre places au classement général. Le voilà 13e à trois jours de l'arrivée. Mais on doute que cela puisse vraiment le consoler. Comme l'avait rappelé Serge Beucherie sur l'antenne d'Eurosport en cours d'étape, "l'objectif, c'est la victoire, pas le général." Mauvaise pioche...
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