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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/09/2011 à 18:32 GMT+2

La 14e étape de la Vuelta a éclairci le paysage au classement général. Bradley Wiggins (Sky) a conforté son maillot rouge de leader aux sommets des Lacs de Somiedo, où Rein Taaramae a signé une superbe victoire. Vincenzo Nibali et Joaquim Rodriguez sont les deux grands perdants du jour.

2011 Vuelta Bradley Wiggins

Crédit: AFP

Ça ne pouvait pas durer. Ce week-end dans le nord-ouest de l'Espagne est trop exigeant pour que l'étonnante étroitesse des écarts entre les meilleurs perdure plus longtemps. Avant le terrifiant Angliru, dimanche, le 14e acte a donc permis d'obtenir une première clarification de la hiérarchie. En marge de la bagarre entre les ténors, Rein Taaramae, ultime rescapé de l'échappée du jour, s'est offert la première très grande victoire de sa carrière tout en apportant à Cofidis un deuxième succès en quelques jours. Mais au-delà du cas de l'Estonien, l'arrivée aux Lacs de Somiedo a rendu un verdict non pas définitif, mais très éclairant.
Au départ d'Astorga, ils étaient quatre à se tenir en neuf secondes, une douzaine en deux minutes et une vingtaine en trois. 175 kilomètres et trois cols plus loin, ils ne sont plus que cinq dans la même minute et le 20e navigue à plus de cinq minutes. Le nom du leader n'a pas changé. Bradley Wiggins est toujours là, et il a impressionné. Si sa marge de manoeuvre sur son dauphin reste très faible (7 secondes), celui-ci n'est autre que son fidèle lieutenant chez Sky, Christopher Froome. Il n'a sans doute pas grand chose à en craindre. Mais derrière, Wiggins respire un peu mieux, grâce notamment aux défaillances de Joaquim Rodriguez, Fredrik Kessiakoff et surtout Vincenzo Nibali, qui lui ont concédé entre 1'15" et 1'20".
Gare à Cobo
Wiggins a fait preuve d'une belle assurance tout au long de l'étape. Le Britannique a été beaucoup attaqué. Par les Katusha, notamment. Daniel Moreno et Joaquim Rodriguez ont tenté de mettre le feu, surtout Moreno, parti dans la deuxième des trois difficultés du jour. Mais cette offensive qui se voulait d'envergure a fait pschitt. Aujourd'hui, Rodriguez, repoussé à plus de quatre minutes, a peut-être perdu toute chance de gagner la Vuelta. Et Moreno, qui avait sans doute trop donné avant, n'a pu garder le contact avec Wiggins dans les derniers kilomètres de l'ascension finale. Mauvaise pioche pour les Katusha. Vincenzo Nibali, lui, a affiché ses limites. Il a coincé, à la pédale, ce qui n'est pas bon signe avant l'Angliru. Revenu à quatre secondes de Wiggins vendredi, on le croyait capable de prendre le maillot rouge. Au lieu de quoi il recule au 7e rang, à 1'25" de Wiggins.
Pour autant, l'ami Wiggo n'est pas tiré d'affaire. Deux coureurs doivent particulièrement l'inquiéter. Bauke Mollema, d'abord. Le Néerlandais est un des rares à avoir accompagné Wiggins jusqu'au bout. Il reste donc idéalement placé en embuscade, à 36 secondes du vainqueur du Dauphiné. Mais le vrai danger se nomme peut-être Juan Jose Cobo. Son démarrage a fait très mal. Bonifications comprises, le Cantabrien a repris 37 secondes au maillot rouge. Le leader chez Geox, c'est bien lui. Il se hisse à la quatrième place du général, à moins d'une minute de Bradley Wiggins, qui devra le surveiller comme le lait sur le feu. Cobo est chaud. Très chaud.
Si chaud qu'on a bien cru qu'il n'allait faire qu'une bouchée de Rein Taaramae pour aller chercher l'étape. L'Estonien a vu fondre le missile Geox et quand Cobo a retrouvé à moins de trois kilomètres du but son coéquipier David De La Fuente, qui venait tout juste de se faire lâcher par Taaramae, on a eu très peur pour l'Estonien. Heureusement pour lui, le protégé d'Eric Boyer avait de la réserve. Mieux, il a même repris du temps à Cobo dans le dernier kilomètre. Sa victoire est amplement méritée. Taaramae a passé toute la journée devant en prenant la bonne échappée. Et il y a cru jusqu'au bout, même quand le peloton des favoris est revenu à une minute au pied de la montée finale. Ce n'était pas gagné. Dire qu'il y a encore 48 heures, Taaramae, victime d'une angine blanche, trainait sa misère et sa fièvre devant la voiture balai. Le garçon n'a pas que du talent. il a aussi du caractère.
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