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Rodriguez reprend la main

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/09/2010 à 18:39 GMT+2

Nouveau changement de leader sur la Vuelta. Au terme de la 16e étape, remportée par Mikel Nieve (Euskaltel) au Cotobello, Joaquin Rodriguez (Katusha) a repris le maillot rouge à Vincenzo Nibali (Liquigas). Rodriguez devance l'Italien de 33 secondes et Ezequiel Mosquera (Xacobeo) de 53 secondes.

Rodriguez

Crédit: AFP

Vincenzo Nibali le savait. Avec quatre malheureuses secondes d'avance sur Joaquin Rodriguez, il n'était qu'un leader en sursis sur cette Vuelta. Avec un programme dantesque (trois cols dont l'arrivée au sommet du Cotobello), la 16e étape constituait un rendez-vous dangereux pour l'Italien. Jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée, il tenait encore bon. Puis Rodriguez a porté l'estocade. Au cours d'un dernier kilomètre particulièrement pentu, "Purito" a mis Nibali au supplice, le repoussant au sommet à 37 secondes. Le leader de Katusha reprend donc le pouvoir, avec 33 secondes de marge. Entre ces deux-là, c'est à toi, à moi....
Rien n'est d'ailleurs terminé. Le contre-la-montre (le seul de cette édition 2010) de Penafiel, mercredi, sera a priori favorable à Nibali et il restera encore une grosse étape de montagne la veille de l'arrivée. Rodriguez, Nibali, mais aussi Ezequiel Mosquera, troisième à 53 secondes, se tiennent donc de près. Le successeur d'Alejandro Valverde se trouve très probablement dans ce trio. Frank Schleck, très offensif lundi (il a attaqué dans l'avant-dernier col puis dans la montée finale) et 2e de l'étape, revient fort, sans doute trop tard. Le Luxembourgeois se hisse au pied du podium, mais à plus de deux minutes tout de même de Rodriguez. Ça risque d'être juste pour le leader de Saxo Bank.
Nieve parachève le travail d'Euskaltel
Une fois encore, Nibali a donc affiché ses limites sur les forts pourcentages. Il a pourtant été remarquablement protégé par Roman Kreuziger, dont le travail colossal a longtemps refroidi les adversaires de son leader. Le Tchèque joue décidément à la perfection son rôle de lieutenant chez Liquigas. Mais lorsque Mosquera et Rodriguez ont accéléré dans les derniers hectomètres, Nibali s'est retrouve face à lui-même. Il ne lui restait plus qu'à limiter les dégâts, ce qu'il a réussi à faire, tant bien que mal. Il a perdu son maillot, mais pas encore la Vuelta.
Parallèlement à la course au général, ce 16e acte a également valu par l'autre enjeu du jour, le gain de l'étape. A ce titre, l'équipe Euskaltel s'est offert un très beau lot de consolation. Malheureuse au cours d'un week-end où elle a perdu son atout majeur, Igor Anton, contraint à l'abandon alors qu'il portait le maillot rouge, la formation basque a signé un succès de prestige mérité. Elle le doit au courage de ses hommes, et à leur remarquable stratégie. L'un d'entre eux, Juan Jose Oroz, figurait déjà dans l'échappée principale de dix coureurs qui s'était formée après 60 kilomètres de course. Les "Orange" allaient bientôt se retrouver à trois, lorsque Amets Txurruka et Mikel Nieve réussissaient à opérer la jonction au prix d'un énorme forcing.
Forte de cette supériorité collective, Euskaltel allait mettre sur orbite le plus fort et le plus frais de ses hommes, en l'occurrence Mikel Nieve, promu leader de l'équipe depuis le départ d'Anton. Parti seul dans la dernière montée, il a notamment déposé Luis Leon Sanchez, avant de préserver plus d'une minute de marge sur Frank Schleck à l'arrivée et de se rapprocher du Top 10 au général. A 26 ans, Nieve décroche sa première victoire chez les professionnelles. Mais quelle victoire ! Devant sa télé, Igor Anton a dû apprécier.
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