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Rodriguez n'a pas osé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/09/2012 à 01:37 GMT+2

Sorti dans les deux derniers kilomètres de la Bola del Mundo, Joaquim Rodriguez était plus fort qu'Alejandro Valverde et Alberto Contador. Mais faute d'une offensive de plus grande envergure, Purito n'a pas repris assez de temps à ses rivaux.

2012 Vuelta Joaquim Rodriguez

Crédit: AFP

Et si... Et si Alejandro Valverde, émoussé par des efforts plus précoces, avait cédé dans le final ? Surtout, et si Alberto Contador, sollicité sur une plus longue distance, avait fini par craquer ? Faute d'avoir tenté le tour de force, Joaquim Rodriguez ne saura jamais. Son attaque à un peu moins de deux kilomètres de l'arrivée l'a confirmé : à la Bola del Mundo, comme sur le Cuitunigru ou le puerto de Ancares, Purito est intouchable sur un final pentu. Mais cette hégémonie, suffisante pour collectionner les étapes et préserver son maillot rouge deux semaines durant, ne lui a pas permis de retourner la Vuelta sur un parcours propice aux grandes offensives. A la veille de l'arrivée à Madrid, elle ne lui a tout simplement rien apporté.
"Je savais que les derniers mètres ne lui permettraient pas de reprendre son retard", a expliqué Contador à l'arrivée. Certain que Purito prendrait sa chance dans le final, le maillot rouge a préféré s'abstenir et "poursuivre à (s)on rythme afin de profiter" sur ses routes d'entraînement. Bien lui en a pris, malgré son attaque fulgurante, Rodriguez n'a pris "que" 44 secondes à Contador. Une misère en regard des 2'21 dont disposait le Madrilène au départ de l'étape, un gouffre sur une distance aussi courte. Et encore, contrairement à la terrible étape vers le Cuitunigru, les organismes avaient été peu usés au préalable, les leaders attendant la toute fin de l'étape pour s'expliquer après avoir suivi le rythme modéré imposé par les coureurs de la formation Euskaltel.
Deux relais prêts pour une grande offensive
Avec un débours de 25 secondes sur la ligne, Valverde n'a guère plus été inquiété par son ancien lieutenant. "Je savais qu'il me restait une balle dans le réservoir pour revenir dans le dernier kilomètre", assure le Murcian, à même de conserver sa deuxième place au classement général. Mais, plus tôt dans l'étape, Valverde reconnaît avoir passé "un mauvais moment". Dans la descente du premier col de la journée, le froid meurtrit l'organisme du leader Movistar mais l'attentisme de son rival ne l'amènera jamais à payer l'addition. Dès ce moment de l'étape, Rodriguez avait pourtant déjà toutes les cartes en main pour tenter un coup de Trafalgar, avec deux équipiers à l'avant de la course pour appuyer une offensive.
Chez les Katusha, l'idée était de "mettre deux coureurs dans l'échappée, pour aider Joaquim (Rodriguez) ou jouer l'étape", explique Denis Menchov, finalement vainqueur à la Bola del Mundo. Plus connu pour ses aptitudes de puncheur fulgurant que de grimpeur ailé, Purito a préféré attendre le final pour exprimer ses qualités. Une tactique qui lui a longtemps réussi lorsqu'il portait le maillot rouge et cherchait avant tout à contenir Contador. Mais sur la Bola del Mundo, le Catalan ne portait plus que le vert du classement par points, et seule une entreprise audacieuse aurait pu lui permettre de remonter au général. Avec un capital de plus de sept minutes pour défendre son podium face à Christopher Froome, Rodriguez avait peu à perdre. Il a préféré ne pas le mettre dans la balance.
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