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Tour d'Espagne - 16e étape, Warren Barguil : "Le vélo est un jeu !"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/09/2013 à 04:14 GMT+2

Vainqueur de sa deuxième étape sur la Vuelta, lundi, au sommet d'Aramón Formigal, Warren Barguil (Argos) a confirmé ses bonnes dispositions du moment. Jeune et ambitieux, le Breton, qui ne réalise pas trop ce qui lui arrive, espère même ne pas en rester là.

Warren Barguil Vuelta 2013 stage 16

Crédit: Eurosport

Warren, pouvez-vous nous raconter le final ?
WARREN BARGUIL : Je dois dire que j’avais pour consigne de rester tranquille dans le peloton parce que je suis un peu malade, pas dans le coup. Dimanche j’étais échappé puis distancé et je me suis relevé, à quoi bon faire dixième d’une étape ? Aujourd’hui je me sentais vraiment bien et c’est pour ça que j’ai attaqué dans le final. Il y avait du vent, je savais que ça allait se regarder. J’ai tout fait pour que Rigoberto Uran (Sky) ne revienne pas et dès qu’il m’a repris, il a attaqué. C’est au mental que ça s’est fait, je devais répondre tout de suite. J’ai bien manœuvré. Je m’étais fait avoir par Olivier Le Gac (le champion du monde sur route juniors 2010, actuellement stagiaire chez FDJ.fr) dans une course en 2012, je m’en suis souvenu… Il s’en est fallu de peu que ce soit Uran qui gagne mais il y avait vent de face. Dans les derniers mètres, on était côte à côte, un vrai duel. Mais je voulais tellement gagner…
A votre âge (21 ans) il aurait été logique que vous vous contentiez d’une victoire d’étape mais il semble que vous ne soyez pas rassasié ?
W.B : Je ne lâche pas le morceau. Jamais. Dimanche, j’en ai fait beaucoup trop dans le premier col et je l’ai payé dans le Port de Balès. J’ai de la chance, je récupère bien de mes efforts même si les jours de pluie m’ont fait du mal. Mon Directeur sportif m’avait dit de rester dans les roues, de me canaliser mais le vélo est un jeu, et j’avais de bonnes jambes.
Réalisez-vous ce que vous êtes en train de réussir dans la Vuelta ?
W.B : Je ne réalise pas que j’ai gagné la première étape. Alors la deuxième… Quand je vais rentrer à la maison, j’espère lundi, parce que je tiens absolument à finir la Vuelta, je vais le comprendre. Et rien ne dit que je ne vais pas encore essayer d’ici là !
Ya-t-il des coureurs qui vous impressionnent ?
W.B : Pas mal de coureurs m’impressionnent. Il y a Valverde parce qu’il a la classe sur un vélo. Et puis Thibaut Pinot (FDJ.fr) parce qu’il commence les ascensions dans les dernières places du peloton et il finit devant avec les meilleurs. Il a un an de plus que moi, c’est impressionnant.
Depuis 25 ans, la France n’a jamais vécu une telle émergence de talents. Comment l’expliquez-vous ?
W.B : Il y a tout le travail de formation avec les juniors et les espoirs. Je pense avoir attendu le bon moment pour passer professionnel. Et puis il y a une véritable émulation. Voir ce que faisait Romain Bardet (Ag2r) dans le Tour (15e au classement général) me motivait pour la Vuelta. Quand on voit Arnaud Démare et Nacer Bouhanni (FDJ.fr), des coureurs avec qui j’étais, battre les meilleurs et même Cavendish, c’est très motivant !
Promis, vous allez rester tranquille pendant la journée de repos ?
W.B : Je vais profiter, savourer, bien dormir. Prendre un café avec mes équipiers comme toujours. Chez Argos-Shimano, nous sommes un groupe de jeunes aidés par des capitaines de route. Depuis le départ, il n’y a pas eu une seule engueulade. C’est aussi pour ça que j’ai ces résultats.
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