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Nibali a tout perdu, Quintana a tenté sa chance mais c'est Chaves qui rafle tout

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 23/08/2015 à 21:08 GMT+2

VUELTA - Esteban Chaves (Orica) a remporté la deuxième étape de la Vuelta. Le Colombien, qui a devancé Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), endosse le maillot rouge de leader. Nairo Quintana (Movistar) a pris la sixième place et quatre secondes à Chris Froome. Impliqué dans une chute, Vincenzo Nibali a été exclu pour s'être accroché à sa voiture.

Esteban Chaves sur le Tour d'Espagne 2015

Crédit: AFP

On s'attendait à une étape spectaculaire et on n'a pas été déçu. Comme souvent sur la Vuelta, les coureurs nous ont régalés avec un final splendide qui a souri à Esteban Chavès (Orica-GreenEdge), vainqueur de cette 2e étape. Le Colombien en profite pour récupérer le maillot rouge de leader au sommet de Caminito del Rey. Déjà attendus au tournant, les favoris n'ont pas bougé à l'exception de Quintana (Movistar). Tombé à 30km de l'arrivée et lâché dans le final, Nibali (Astana) a finalement été exclu de l'épreuve pour s'être accroché trop longtemps à sa voiture.
Les écarts ont rarement été aussi importants après seulement deux jours de course sur un Grand Tour. Surtout entre les favoris. Il faut dire que la montée finale de Caminito del Rey, avec ses pourcentages à 15% par endroits, avait tout pour permettre une première passe d'arme entre les leaders. Mais cela n'a pas vraiment été le cas. La faute sans doute aux jambes mais aussi à la tactique des deux favoris du jour, Joaquim Rodriguez (Katusha) et Alejandro Valverde (Movistar).
Le premier n'a jamais osé y aller, le deuxième n'avait pas à le faire. Car, à trois kilomètres de l'arrivée, c'est son coéquipier Nairo Quintana en personne qui est sorti du peloton, emmenant dans sa roue Nicolas Roche (Sky) et Tom Dumoulin (Giant-Alpecin). Les favoris ne bougeant pas, Esteban Chavès en a profité pour rattraper le trio. On ne le reverra plus.

A tout tenter pour rentrer, Nibali risque de tout perdre

Clairement le plus fort, le Colombien a résisté au train du 2e du dernier Tour de France avant de le lâcher comme Roche et Dumoulin, dernier à résister mais battu au sprint par le jeune coureur d'Orica. Encore en tête à 1,5 km de la ligne, Quintana s'est lui écroulé sur la fin. Au point de se faire reprendre dans les derniers mètres par Joaquim Rodriguez, sorti du groupe des favoris. Quelques secondes devant Valverde, Froome ou Aru. Mais pas Nibali. L'Italien, qui a sur la route concédé près d'une minute sur les autres candidats à la victoire, a vécu une journée noire.
Le Transaplin a passé la majeure partie du final en course-poursuite derrière le groupe des leaders à la suite d'une énorme chute qui a scindé le peloton en plusieurs groupes. Moins touché que Tanner (IAM, blessé à la hanche) et Niemec (Lampre-Merida), poussés à l'abandon, ou que son équipier Tiralongo, l'arcade sourcilière en sang, le champion d'Italie est parvenu à recoller au pied de la montée finale. Malheureusement pour lui et son équipe, il a usé pour cela d'un accrochage plus que prolongé à sa voiture. Un geste qui n'a pas échappé au jury des comissaires qui n'a pas du tout apprécié. Sans aucune clémence pour l'Italien, l'organisation a choisi dans la soirée de l'exclure purement et simplement de l'épreuve. Malgré cela, l'Italien avait payé ses efforts et, logiquement, fini par concéder du temps. Loin, très loin d'un Chavès impérial, dans la lignée de ce qu'il avait montré en début de Vuelta l'an dernier.
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