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Après la galère, Julian Alaphilippe retrouve la victoire et le plaisir

Christophe Gaudot

Publié 26/08/2017 à 20:34 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Vainqueur de la 8e étape de la Vuelta, Julian Alaphilippe a tiré un trait sur plusieurs mois de galère. Blessé au printemps et pendant de longues semaines, le Français de 25 ans vit sans doute la meilleure saison de carrière.

Julian Alaphilippe

Crédit: Getty Images

"Je ne veux pas reparler de mes derniers mois, on en a assez parlé". Après sa sublime victoire sur la 8e étape de la Vuelta, Julian Alaphilippe a refusé de se retourner. Et pourtant. Comment ne pas évoquer ces semaines qui l’ont fait passer d’un statut de favori à la victoire sur les Ardennaises à celui d’un coureur hors-circuit opéré du genou puis contraint de s’infliger de longues et difficiles heures de rééducation ?
Le 5 avril dernier, Alaphilippe peaufine sa préparation aux Ardennaises fort d’une victoire d’étape sur le contre-la-montre en côte de Paris-Nice et d’une troisième place à Milan-San Remo. Le lendemain, il abandonne et ne retrouvera la compétition qu’au Grand Prix Ceramni, le 19 juillet. Un peu plus d’un mois plus tard, il est de nouveau un coureur qui gagne.
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Le final de la 8e étape : Julian Alaphilippe a joué le coup à la perfection

Ça fait tellement de bien
"Je cours après une grande victoire depuis longtemps, ça fait tellement bien quand ça arrive que je ne réalise pas encore", a réagi le vainqueur du jour qui s’est dit simplement "heureux de refaire du vélo". Coureur offensif, Alaphilippe était déjà à l’attaque vers Alcossebre mercredi mais n’avait pas les jambes pour jouer la gagner, ce qui l’a agacé au plus haut point : "Les jambes n’allaient pas, ça me rendait nerveux et en plus les coureurs me marquaient trop, je ne comprenais pas". Vers Xorret de Cati, le Français s’est dit, cette fois-ci, "serein".
Et comment le contredire en voyant son duel avec Rafal Majka dans l’ascension finale et ses passages à 22% ? A plusieurs reprises, le Polonais a essayé de lâcher son adversaire qu’il savait meilleur au sprint. "Je ne vais pas dire que je vais pas douter, vu les sensations des derniers jours, a soupiré Alaphilippe. Les pourcentages étaient impressionnants, je me suis accroché avec la tête et je me disais que l’arrivée était au sommet". A 25 ans seulement, le coureur de la Quick-Step Floors a aussi fait preuve d’une jolie expérience. S’il a reconnu, après sa victoire, son extrême souffrance dans le mur final, Alaphilippe n’a rien montré à Majka, venant même à sa hauteur pour le toiser après chaque attaque de celui-ci. "C’est le vélo aussi, à un moment on est tous à 100%", rappelle-t-il.

2017 meilleure saison de sa carrière ?

Paradoxalement, et malgré une blessure qui l’a tenu éloigné de la compétition pendant quasiment quatre mois, la saison d'Alaphilippe pourrait presque être qualifiée de meilleure de sa carrière. Il est monté sur le podium d’un Monument (comme en 2015) et a remporté le contre-la-montre et a pris la 5e place finale d’une course d’une semaine (Paris-Nice). Sa première victoire d’étape sur un Grand Tour vient mettre une belle cerise sur un gâteau déjà conséquent, malgré tout.
Que peut-il espérer pour la fin de saison ? Une autre victoire sur la Vuelta ? Les organisateurs ont multiplié les parcours comme celui d’aujourd’hui qui lui sied, à l’évidence, à merveille. Et les Mondiaux ? Le parcours autour de Bergen en Norvège empruntera trois bosses et pourrait permettre à Alaphilippe de briller, lui l’adepte des courses d’un jour. Ce qui est sûr, c’est que celui-ci n’a pas fini de nous surprendre. Il l’a promis, « ce n’est pas fini !".
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