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Vuelta 2021 : Romain Bardet (DSM) s'impose sur la 14e étape

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 28/08/2021 à 20:09 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE 2021 - Cocorico, bis ! Romain Bardet (DSM) s'est imposé samedi après-midi sur la 14e étape de la Vuelta, entre Don Benito et Pico Villuercas. Le Français s'est envolé seul à 6km de l'arrivée pour lever les bras, au lendemain du succès d'un autre Français, Florian Sénéchal, sur la 13e étape. Une belle revanche après la chute qui avait mis fin à ses espoirs pour le général.

Romain Bardet

Crédit: Getty Images

La quatrième aura été la bonne. Déjà passé à trois reprises à l’attaque depuis le début de la Vuelta, Romain Bardet est cette fois-ci allé au bout en remportant en solitaire la 14e étape au sommet de l’inédit Pico Villuercas. Parti au sein d’une échappée de 18 coureurs que le peloton a rapidement laissé filer, le Français de la DSM s’est isolé dans la montée finale pour remporter sa première victoire sur le Tour d’Espagne, sa 4e sur un Grand Tour. Il en profite aussi pour s’emparer du maillot à pois bleu de la montagne alors que les favoris se sont globalement neutralisés.
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Délivré, Bardet relève enfin les bras : revivez son arrivée victorieuse

AG2R Citroen aura mené la vie dure à Bardet

La Vuelta voit bleu-blanc-rouge depuis 24 heures. Après le succès vendredi de Florian Sénéchal, c’est un autre Tricolore qui a levé les bras ce samedi, au terme – une nouvelle fois – d’une échappée victorieuse. Il n’a fallu qu’une dizaine de kilomètres pour voir s’extirper le bon coup, fort d’une petit vingtaine de coureurs dont trois Français : Romain Bardet donc mais aussi Arnaud Démare (Groupama-FDJ) et le duo d’AG2R Citroen, Clément Champoussin et Nicolas Prodhomme. Un duo qui aura longtemps posé des problèmes au grimpeur de la DSM. Une fois que l’échappée a assuré le coup vis-à-vis du peloton en dépassant les 10 minutes d’avance, la course à la victoire d’étape a débuté.
Pas dans l’Alto Collado de Ballesteros, neutralisé aussi bien par le peloton que par l’échappée, malgré ses 2,8km à 14%, mais bien dans la partie de vallée le séparant du pied de la montée finale. Une quarantaine de kilomètres où les attaques des moins bons grimpeurs se sont multipliées. Intenable, Nicolas Prodhomme s’est d’abord échappé en compagnie de Navarro (Burgos-BH) et Holmes (Lotto-Soudal) avant de remettre ça à 23km de l’arrivée, tout seul cette fois après la chute de deux coureurs qui l’accompagnaient dans un premier temps, Navarro et Vanmarcke (Israel Start-Up Nation). Très fort, le Français comptait encore 1’12’’ d’avance au pied du Pico Villuercas et ses 14,5km à 6,2% sur des pentes irrégulières. L’occasion rêvée pour les grimpeurs de se débarrasser des autres.
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Virage mal négocié pour Navarro et Vanmarcke qui ont fini dans le décor : leur chute en vidéo

Lopez et Martin ont tenté, en vain

Mais le vent de face et la première partie d’ascension assez facile a retardé l’échéance et il a fallu attendre 7km de l’arrivée pour voir Romain Bardet enfin parvenir à s’isoler. Très vite revenu sur Zeits et Prodhomme, le grimpeur de la DSM a très vite creusé l’écart et n’a plus jamais été revu, malgré les efforts de Jay Vine (Alpecin-Fenix), pourtant tombé pendant l’étape, et de Jesus Herrada (Cofidis), les deux meilleurs grimpeurs derrière le natif de Brioude. Mais il n’y avait rien à faire face à Bardet-là, qui tenait absolument à cette victoire d’étape, sa première sur les routes de la Vuelta. Cela faisait quatre ans que le Tricolore n’avait plus gagné en Grand Tour et il a bien choisi son jour, puisqu’il fait en plus coup double, prenant les commandes du classement de la montagne.
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Bardet a brillé, Martin a attaqué, Eiking a résisté : les temps forts de la 14e étape

Derrière, les favoris n’avaient pas vraiment envie de se faire la guerre sur les pentes du Pico Villuercas. Cela s’est clairement vu sur son premier versant (Alto Collado de Ballesteros) et cela a longtemps été le cas sur le second. Guillaume Martin (Cofidis) a bien tenté de faire exploser Eiking (Intermarché Wanty-Gobert Matériaux) mais le Norvégien a tenu bon. Miguel Angel Lopez (Movistar) est lui passé à l’attaque à 3km de l’arrivée mais le tempo des équipiers de Roglic ainsi que l’effort final du Slovène, accompagné de Mas (Movistar), Bernal (INEOS Grenadiers) et Haig (Bahrain-Victorious) a réduit son bénéfice à 4’’. Loin des écarts que l’on pouvait espérer sur une telle étape. Mais Romain Bardet, lui, en a tiré tout ce qu’il pouvait et sauve déjà son Tour d’Espagne. En attendant mieux, pourquoi pas.
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