Vuelta 2023 - Angliru - Ayuso, Mas, Soler, Landa ... Le jour de la révolte espagnole ?
Mis à jour 13/09/2023 à 13:32 GMT+2
Avec Juan Ayuso (4e du général), Enric Mas (5e), Marc Soler (6e) et Mikel Landa (7e), l'Espagne est particulièrement bien représentée sur son Tour national. Pour l'heure, aucun de ses coureurs ne figure sur le podium de cette Vuelta, occupé entièrement par les membres de la Jumbo-Visma. Mais les écarts restent faibles avant l'Angliru, qui pourrait être le théâtre d'une révolte.
Ils sont quatre dans le Top 7. Mais aucun sur le podium. Les Espagnols ont beau être majoritaires dans le haut du classement, ils restent pour l'heure, et comme les autres, dans l'ombre des Jumbo-Visma. Juan Ayuso mène la meute de ces Ibères en embuscade. Le leader d'UAE Emirates pointe au 4e rang, à 2'33" de Sepp Kuss, 2'04" de Jonas Vingegaard et une minute tout pile de la 3e marche du podium occupée par Primoz Roglic. Suivent dans sa roue Enric Mas (Movistar, 5e à 3'02"), Marc Soler (UAE Emirates, 6e à 3'28") et Mikel Landa (Bahrain-Victorious, 7e à 4'12").
Si la mainmise des Jumbo semble totale sur cette Vuelta, les écarts demeurent suffisamment ténus pour qu'une révolution reste possible. Encore faut-il la vouloir. Si Landa ne semble pas avoir les moyens physiques de l'entreprendre, Mas a annoncé vouloir faire preuve de prudence, pour le plus grand désarroi des supporters espagnols. "Je ne me lancerai pas dans une attaque folle" a-t-il assuré lundi, précisant ne pas vouloir "perdre 15 places au général" juste pour faire le spectable.
L'étincelle peut venir de Soler
Si le Top 5 semble satisfaire Mas, ce n'est pas le cas d'Ayuso. Le grimpeur d'Alicante, 21 ans, considère qu'il n'a rien à perdre, un an après la 3e place qui l'a révélé. Et on l'a déjà vu plusieurs fois à l'offensive depuis le départ de la Vuelta, à l'instar de son coéquipier Soler. Ce dernier est si imprévisible qu'il peut tenter de s'échapper à 89 km de l'arrivée, comme lors de la folle 15e étape, où Jonas Vingegaard était venu le marquer en personne avant le retour du peloton orchestré par Jumbo-Visma.
La doublette d'UAE Emirates - qui est même un trio si l'on ajoute Joao Almeida, 10e à 8'43" - constitue la principale pour la formation néerlandaise. Si l'étincelle doit venir de quelque part, c'est sans doute de là. Il ne reste plus que cinq étapes d'ici l'arrivée à Madrid, dont trois en montagne. Le temps presse et une "remontada" nécessitera un rapproché dès la 17e étape ce mercredi. Le terrain s'y prête bien avec trois ascensions difficiles dont le mythique Angliru (13,1km à 9,5%).
L'étape de l'Angliru, un "jour spécial" pour Ayuso
Le monstre des Asturies a déjà été dompté à quatre reprises par les Espagnols, sur huit occasions possibles. José Maria Jimenez s'était imposé le premier, dans le brouillard, en 1999, avant Roberto Heras (2002) et Alberto Contador (2008 et 2013), seul homme à compter deux victoires en haut du mur. "J'ai hâte d'être demain, ce sera un jour spécial, se languit Juan Ayuso, qui se rêve en successeur du Pistolero. Je pense que les coureurs du général voudront la victoire. J'espère que ce sera ma journée et que je pourrai lever les bras."
Pour l'heure, les Espagnols n'ont remporté qu'une victoire sur cette Vuelta. L'oeuvre de Jesus Herrada (Cofidis), en baroudeur à la Laguna Negra. C'est déjà ça. Mais ça reste peu vu le niveau global des Ibères, qui peuvent aussi compter sur Cristian Rodriguez (TotalEnergies) et Juan Pedro Lopez (Lidl-Trek), respectivement 13e et 14e du général, pour animer les étapes. L'Angliru serait un joli théâtre pour mener la charge. Et pourquoi pas, relancer cette Vuelta.
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