Vuelta 2023 | Geoffrey Soupe (TotalEnergies) remporte la 7e étape marquée par les chutes dans le final
Mis à jour 01/09/2023 à 19:44 GMT+2
Quelle superbe surprise ! Après le maillot rouge de Lenny Martinez jeudi, c'est Geoffrey Soupe qui offre un nouveau grand moment à la France sur ce Tour d'Espagne 2023 ! Le coureur de la TotalEnergies avait bien étudié le final et il est sorti du dernier virage en tête avant de résister aux autres sprinteurs. Le final a été marqué par les chutes, notamment pour Sepp Kuss, 2e au général.
Et Soupe a surgi au bout de l’ennui. Cocorico ! La France phagocyte les podiums de cette 78e édition de la Vuelta. Après le rouge, porté crânement par Lenny Martinez, c’est Geoffrey Soupe (TotalEnergies), poisson-pilote à temps plein, qui a débloqué le compteur de victoire tricolore vendredi en réglant le peloton au sprint à Oliva. L’Aindinois s’offre le plus beau succès d’une carrière passée dans l’ombre (35 ans).
Soupe a résisté sur la ligne au retour d’Orluis Aular (Caja Rural), deuxième, et d’Edward Theuns (Lidl-Trek), troisième. Enfermés, les favoris Juan Sebastian Molano (UAE Emirates) et Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) n’ont pas pu se mêler à la victoire. Après une journée très tranquille, des chutes ont émaillé le final, provoquant l’abandon d’un des leaders d’INEOS Grenadiers, Thymen Arensman. Pour Martinez, tout s’est passé sans encombre.
Cette 7e étape avait des allures de première journée de repos. Le départ timide du peloton a permis à deux coureurs de prendre la poudre d’escampette sans batailler. Il faut dire que les 200 bornes vent de face avaient de quoi décourager les quelques audacieux du jour, excepté ces deux habitués des échappées : Ander Okamika (Burgos-BH) et José Herrada (Cofidis). Pour le second, l’entreprise suicidaire de cette échappée revêtait une importance toute particulière, lui qui a choisi de s’offrir un baroud d’honneur pour sa dernière Vuelta, avant de mettre un terme à sa carrière en fin de saison.
Soupe surprend les favoris
Pour le premier, ancien triathlète, l’orgueil du champion a permis au Basque de prolonger son effort, seul jusqu’à 40 kilomètres de l’arrivée. Avec un vent de plus en plus fort désormais de trois-quarts face, le peloton s’est instinctivement emballé. Forcément, avec un nombre incalculable de ronds-points recensés sur la route jusqu’à Oliva, le risque de chute ne pouvait que grimper. A dix kilomètres de la ligne Pierre Latour (TotalEnergies) a été le premier à se frotter durement au bitume.
Cinq kilomètres plus loin, la guigne s’est acharnée sur la formation INEOS Grenadiers, déjà touchée par un gadin de Geraint Thomas en début d’étape. Cette fois, le diagnostic fut sévère pour Thymen Arensman, contraint à l’abandon. Tant de péripéties qui n’ont pas déconcentré Geoffrey Soupe. Le sprinteur aindinois savait bien qu’il tenait là une opportunité rare de gagner sur un Grand Tour. Les trains de sprinteurs désorganisés, Soupe a parfaitement manœuvré dans un final venteux. A 35 ans, le Français s’est offert un succès de prestige, le quatrième en carrière, au bout d’un dernier effort colossal. Une juste récompense pour ce poisson-pilote dévoué.
Vingegaard engrange, Martinez tient son rang
Chez les cadors du général, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) s’est essayé au sprint avec succès. Le Danois a empoché deux secondes de bonification dans l’affaire. Un maigre butin qui annonce surtout une nouvelle bataille demain face à Remco Evenepoel (Soudal – Quick Step). Plus jeune porteur d’un maillot de leader sur un Grand Tour, Lenny Martinez (Groupama-FDJ) a passé une première journée tranquille en rouge. Il a également su frotter quand il le fallait dans le final. Le Français a pu pleinement profiter de son paletot rutilant, qu’il tentera de défendre samedi sur les pentes du Xorret de Cati (3,8 km à 11,4%). Le grimpeur de poche est prêt, son équipe aussi.
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