Vuelta - 8e étape - Primoz Roglic (Jumbo-Visma) l'emporte, Lenny Martinez (Groupama-FDJ) laisse le maillot rouge

Primoz Roglic a eu le dernier mot. Ce samedi, le Slovène a remporté la huitième étape du Tour d'Espagne. Une victoire acquise au sprint, devant le Belge Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) et l'Espagnol Juan Ayuso (UAE Team Emirates), après 165 kilomètres d'efforts, entre Dénia et Xorret de Cati. Le Français Lenny Martinez (Groupama-FDJ), maillot rouge pendant deux jours, cède sa précieuse tunique à l'Américain Sepp Kuss (Jumbo-Visma).

Cette étape de montagne a tenu ses promesses. Mais surtout dans l'ultime difficulté du jour : Xorret de Cati, grimpée pour la septième fois de l'histoire. 164 coureurs ont pris le départ de cette nouvelle journée de course, avec aucun non partant. Logiquement, le rythme a été particulièrement élevé dès le kilomètre 0, comme dans la première difficulté du jour, l'Alto de Vall d'Ebo (7,9 km à 5,7%).

Les attaques se sont multipliées. Un groupe de 30 coureurs a fini par se former, à 127 kilomètres de l'arrivée. Avec cinq Français : Romain Bardet (DSM-Firmenich), Kenny Elissonde (Lidl Trek), Nicolas Prodhomme (AG2R Citroën), Fabien Doubey et Paul Ourselin (TotalEnergies). L'écart, avec le peloton, est monté jusqu'à 5'20''. L'Espagnol Cristian Rodriguez (Arkéa-Samsic) s'est même retrouvé, un temps, maillot rouge virtuel. Le gros groupe de tête a attaqué, groupé, la deuxième difficulté du jour : le Puerto de Tollos (4,2 km à 5,6%).

Passé ce sommet, Thomas De Gendt (Lotto Dstny) est parti en solitaire, pour franchir seul, en tête, la troisième difficulté du jour : le Puerto de Benifallim (9,5 km à 4,9%). Derrière le Belge, les poursuivants n'ont jamais abdiqué. A 78 kilomètres, De Gendt s'est même fait reprendre. Le gros groupe de 30 ne s'est jamais reformé. Même si 22 coureurs étaient encore ensemble, devant, lors de l'ascension du Puerto de la Carrasqueta (2e catégorie). Mais pas longtemps.

Au moment d'entamer les 40 derniers kilomètres, quatre hommes ont tenté un dernier baroud d'honneur : Oier Lazkano (Movistar), Andreas Kron (Lotto Dstny), Rui Costa (Intermarché-Circus-Wanty) et Damiano Caruso (Bahrain Victorious). L'écart, avec le peloton, n'a jamais dépassé les 3'05''. La formation Groupama-FDJ a mené le rythme du peloton, suppléée notamment par Robert Gesink. Le Néerlandais de la Jumbo-Visma a roulé, comme si sa formation avait quelques idées derrière la tête. Aidé ensuite par son compatriote Dylan van Baarle. A 25 kilomètres, la majeure partie des poursuivants ont été repris. Les hommes de tête ont résisté, jusqu'à l'ascension finale : la montée de Xorret de Cati (3,9km à 11,4%), avec des passages supérieurs à 22%.

Lazkano et Costa ont essayé jusqu'au bout, mais pas assez pour contrer les leaders du peloton. Le Britannique Geraint Thomas (Ineos Grenadiers), tombé la veille, a été lâché et n'a donc pas pu tenter sa chance. Très vite suivi par Lenny Martinez. Remco Evenepoel a fait rouler ses hommes. Le Belge est parvenu à revenir sur Sepp Kuss, qui avait attaqué à 5 kilomètres de l'arrivée, suivi par Primoz Roglic, Jonas Vingegaard, Enric Mas, Juan Ayuso, Joao Almeida et Marc Soler. Le leader de la Soudal Quick-Step n'a été contré par Roglic qu'à quelques mètres de la ligne. De son côté, arrivé avec un retard de 1'10'', Martinez est désormais troisième du général, derrière Kuss et Soler. Tout pourrait encore bouger ce dimanche, avec la neuvième étape, longue de 184,5 kilomètres entre Carthagène et Caravaca de la Cruz.