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Di Luca sans regret

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ParEurosport

Publié 01/06/2009 à 11:15 GMT+2

Danilo Di Luca (LPR) a tout tenté pour remporter son deuxième Tour d'Italie. Mais s'il a constamment animé la course, le Killer des Abruzzes est tombé sur un Denis Menchov trop solide en dernière semaine. Pour une fois, l'Italien est prêt à se contenter de la deuxième place.

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Crédit: Eurosport

"D'ordinaire, je n'aime pas terminer deuxième, je préfère encore être troisième. Mais, cette fois, je fais une exception ." Danilo Di Luca n'a jamais aimé courir pour la deuxième place. Ce n'est pas dans sa nature. Mais au terme de trois semaines d'efforts, où il n'a peut-être jamais été aussi fort, l'Italien refuse de faire la fine bouche. Après tout, deuxième du Giro, ce n'est pas rien. Surtout si près du vainqueur. Surtout quand on a le sentiment que la dernière marche, la plus haute, était hors de portée. "Je suis en paix par rapport à moi-même, j'ai le sentiment d'avoir tout essayé", assure le Transalpin. Il serait malvenu de le contredire.
Jusqu'au bout, le leader de l'équipe LPR a essayé, notamment au cours d'une troisième semaine où il n'a pas ménagé le maillot rose. A Monte Petrano, lundi, au Blockaus, mercredi, puis sur les pentes du Vésuve, vendredi, il avait tenté de déstabiliser Menchov. En vain, même si par le jeu des bonifications, il était revenu à 18 secondes. Mais s'il a harassé son adversaire, il y a aussi laissé des plumes. Au Vésuve, il a manqué à Di Luca cette grinta qui aurait pu lui permettre de lâcher le Russe. "Je ne pouvais pas faire plus, assure le vainqueur de l'édition 2007. J'ai essayé de l'attaquer, mais mes jambes tournaient un peu moins bien que les jours précédents. Le Giro a été très dur, très long. Menchov était dans une situation défensive plus facile à gérer sur le plan physique. Mais C'était logique qu'il se comporte ainsi. Il a mérité sa victoire."
Une nouvelle popularité
Même lors du contre-la-montre de Rome, Di Luca a joué sa chance à fond, partant comme une flèche pour tenter de faire douter Menchov. Pour le reste, il estime avoir couru comme il devait le faire, attaqué quand il a pu et pris du temps là où il devait le prendre. "Je n'ai rien à regretter. J'ai attaqué à chaque fois que je le pouvais, là où c'était possible", martèle-t-il. Il n'y a que deux étapes où il aura été dominé par Menchov: les deux chronos. "Si je devais avoir à déplorer quelque chose, mais cela ne me concerne pas directement, c'est la longueur du contre-la-montre des Cinqueterre ", soupire-t-il. Ces 61 kilomètres, à l'évidence, lui ont coûté le maillot rose. Ce jour-là, Di Luca a cédé quasiment deux minutes à Menchov. C'était une de trop.
Difficile malgré tout de parler d'échec. La performance de Di Luca, paradoxalement, se situe peut-être un cran au-dessus de sa victoire 2007. Cette année, le Giro, pour son centenaire, était plus relevé. Menchov s'était préparé pour y jouer un rôle majeur, tout comme Carlos Sastre. "Rarement une deuxième place aura eu autant de valeur à mes yeux, compte tenu du niveau", avoue d'ailleurs l'Italien, qui estime avoir livré la plus grande course de sa carrière. "Je ramène beaucoup: deux victoires d'étape, sept jours en maillot rose, le maillot cyclamen du classement par points. C'est la course la plus belle de ma vie." La plus belle, aussi, peut-être, parce que Di Luca y a gagné nue popularité inédite pour lui. Il esT devenu un héros chez lui, pour sno engagement en faveur des populations touchées par le séisme du mois d'avril. Mais le soutien du public est allé bien au-delà de sa région natale. "J'ai senti un engouement de la foule derrière moi qui était extraordinaire. Elle m'a porté ." Pour toutes ces raisons, cela restera la plus belle deuxième place de sa carrière.
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