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La fusée Konovalovas

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/05/2009 à 15:30 GMT+2

A seulement 23 ans, le Lituanien Ignatas Konovalovas a signé la plus belle victoire de sa carrière en enlevant dans les rues de Rome l'ultime étape contre-la-montre du Giro du centenaire. Repêché cet hiver par Cervelo après l'arrêt du Crédit Agricole, il ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin.

Et de 4 pour Cervelo. Avec la victoire surprise du prometteur coureur lituanien Ignatas Konovalovas dans le cadre enchanteresque du contre-la-montre romain, la formation helvético-canadienne dirigée sur ce Tour d'Italie par l'ancien sprinter néerlandais Jean-Paul Van Poppel s'en est allé chercher son quatrième bouquet sur les routes de la botte. Au terme de la première quinzaine de course, les hommes au maillot noir n'avaient pourtant pas encore fait mouche.
Avant l'apothéose Konovalovas, l'Australien Simon Gerrans et l'Espagnol Carlos Sastre avaient apporté trois succès de prestige en moins d'une semaine. Le lauréat de l'étape de Prato Nevoso sur la dernière Grande Boucle s'était d'abord imposé sur les hauteurs de Bologne puis le vainqueur du dernier Tour de France avaient pris ses responsabilités en rappelant à tous ses qualités de grimpeurs à l'issue de l'étape marathon du Monte Petrano puis au sommet du terrifiant Vésuve. Finalement, l'équipe Cervelo se serait sans doute contentée d'un tel bilan. Trois semaines après le départ de Venise, la formation Continentale Pro émargeait au sein d'un très sélect club, composée des seules 7 équipes (Columbia 6 fois, LPR, 4 fois, Cervelo, 3 fois avant cette ultime victoire, Diquigiovanni, 3 fois également, Rabobank 2 fois et Liquigas et Silence-Lotto, 1 fois chacune) à avoir gagné au moins une étape. Au départ du chrono romain, peu nombreux étaient d'ailleurs ceux qui accordaient une chance de victoire à Ignatas Konovalovas.
La pluie s'en mêle
Sur un parcours très technique nécessitant de réelles qualités de pilotage et une capacité à relancer énergiquement l'allure en sortie de virage, le Lituanien a fait parler la poudre. Parti en 79e position, ce coureur qui avait fait le bonheur du Crédit Agricole l'an dernier, a littéralement explosé le temps du Belge Dries Devenyns (Quick Step). Très peu de temps après l'établissement de ce nouveau temps de référence, meilleur de 20 secondes que le précédent, la pluie se mettait à tomber. Dans ces conditions, le parcours, pour bonne partie pavée, devenait très glissant et particulièrement dangereux. Malgré leur volonté de faire le chrono à bloc, bon nombre de spécialistes étaient ainsi obligés de revoir leurs ambitions à la baisse.
Contraints de garder la main sur la poignée de frein et de faire preuve d'une prudence accrue dans les virages serrés du centre-ville de Rome, Bradley Wiggins, Yaroslav Popovych ou Marzio Bruseghin se cassaient les dents sur le chrono de Konovalovas. Champion de Lituanie de la spécialité, le jeune coureur de chez Cervelo, vainqueur au sprint l'an dernier d'une étape du Tour de Luxembourg, a plusieurs cordes à son arc. En 2006, il s'était ainsi révélé en remportant la très difficile Ronde de l'Isard. Un gros rouleur qui sprinte, qui grimpe et qui conserve suffisamment de fraicheur à l'issue de trois semaines de course pour épingler des spécialistes de premier plan du contre-la-montre à seulement 23 ans, pas de doute Cervelo a vu juste en l'enrôlant cet hiver.
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