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Retour au calme

Eurosport
ParEurosport

Publié 16/05/2010 à 12:19 GMT+2

Au lendemain de la mythique étape de la Strade Bianche, les favoris du Giro sont restés tranquilles lors de la 8e étape, dimanche. La première arrivée au sommet, en haut du Terminillo, a permis au Danois Chris Anker Sörensen (Saxo Bank) de s'imposer. Alexandre Vinokourov a conservé le maillot rose.

2010 Giro Alexandre Vinokourov Rose

Crédit: Reuters

Le peloton avait besoin de souffler. Au terme de cette première semaine de course, alors qu'il faudra patienter encore sept jours avant la deuxième journée de repos, les rescapés de ce Tour d'Italie ne se sentaient sans doute pas de mener une nouvelle étape sur les chapeaux de roue. Depuis le départ de ce Giro, beaucoup avaient pointé cette étape du Terminillo comme le premier rendez-vous à ne pas manquer. En réalité, il fallait déjà répondre présent samedi sur les routes de la Strade Bianche où une première grande lessive a écrémé le peloton.
Les six abandons enregistrés ce dimanche (parmi lesquels Alessandro Petacchi, Fabian Wegmann ou Anthony Charteau) témoignent de l'état de fatigue générale du peloton. Usés par l'étape dantesque de Montcalcino, les différents favoris de ce Giro ne se sont finalement livrés sur les pentes du Terminillo qu'à une bien timide bagarre. Les jambes lourdes, le souffle court, le besoin de récupérer et la crainte d'affronter de nouveau frontalement des conditions atmosphériques plus dignes d'un mois d'octobre que du printemps italien... En somme, c'est presque rassurant...
A l'avant, un groupe de 17 audacieux avait senti le coup. Sur ce type d'étape, il ne faut pas manquer le coche et prendre place dans l'échappée qui, en général, a de fortes chances d'aller au bout. Thomas Voeckler et Johan Tschopp (Bbox Bouygues Telecom), Anthony Ravard et Sébastien Hinault (AG2R-La Mondiale) mais surtout David Moncoutié (Cofidis) étaient de ceux là. Avec eux, les grimpeurs Chris Anker Sörensen (Saxo Bank), Rigoberto Uran (Caisse d'Epargne), Evgney Petrov (Katusha) et Jackson Rodriguez (Androni), tous distancés au général, pouvaient croire en leur chance de victoire.
Sörensen à la conclusion
Au sein du peloton, la seule formation Lampre d'un Damiano Cunego retrouvé après un début de course chaotique manifestait la volonté de revenir sur les fuyards. Avec près de trois minutes d'avance au pied du Terminillo, alors que les deux premiers tiers de l'ascension ont été gravi par les favoris à allure réduite, la victoire ne pouvait plus échapper à l'un des courageux échappés. Déjà vainqueur d'une belle étape du Dauphiné en 2008 à La Toussuire, le Danois Chris Anker Sörensen s'est finalement montré le plus fort au terme des 16 kilomètres de montée.
Chez les costauds qui paraissaient en baver, seuls Michele Scarponi, Damiano Cunego et Stefano Garzelli auront tenté timidement leur chance dans le final, Alexandre Vinokourov, Cadel Evans, Vicenzo Nibali et Ivan Basso se contentant de suivre sans jamais en faire davantage que ce qui était nécessaire. Pourtant, malgré ce train raisonnable, Carlos Sastre, qui n'est décidément que l'ombre de lui-même sur ce Giro, et Vladimir Karpets, 3e du général dimanche matin, sont passés à la trappe. Avec une grosse minute de perdue sur le groupe maillot rose, l'Espagnol et le Russe paient une note salée au sommet du Terminillo qui a également sonné le glas des ambitions de Linus Gerdemann qui rétrograde du 7e au 20e rang. John Gadret, déjà dans le coup samedi, est pour sa part allé chercher une belle 5e place. Lundi, les coureurs retrouveront un terrain dépourvu de toute difficulté sur lequel le soleil devrait briller. Les corps endoloris apprécieront.
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