Bonjour à tous et bienvenue pour suivre en direct la 6e étape du Tour d'Italie 2016. 157 kilomètres sont à parcourir entre Ponte et Roccaraso. Il s'agit de la première arrivée au sommet de ce Giro.

A l'arrière, Damiano Cunego (Nippo) est une des victimes du tempo d'Astana. Mais ils sont encore très nombreux dans le peloton. A 34 ans, le "Petit Prince" italien, porteur, assez paradoxalement, du maillot de meilleur grimpeur, n'a plus ses jambes de 20 ans.

A l'avant, Tim Wellens (Lotto-Soudal) est parti pour un contre-la-montre en côte de 15 kilomètres. Sur cette portion relativement roulante, le Belge adopte une position aérodynamique qu'il affectionne, en avant, les poignets sur le cintre. Derrière, on aperçoit encore Laurent Didier (Trek). Mais le trou semble avoir été fait.

Les équipiers de Vincenzo Nibali (Astana) ont pris les choses en main en tête de peloton qui a lui aussi démarré la montée. L'écrémage commence.

Zhupa fait l'effort pour rentrer. Wellens et Bisolti finissent par l'imiter... ET CONTRE DE WELLENS !!! Le Belge grimaçait pourtant allégrement quelques secondes auparavant. Joli coup de bluff.

ATTAQUE DE LAURENT DIDIER ! Le Luxembourgeois place un démarrage assez violent au sein de l'échappée. Wellens laisse faire pour l'instant.

Pim Ligthart (Lotto-Soudal) vient d'être décroché de la tête de la course. Le Néerlandais, équipier de Wellens, a sans doute tout donné avant le pied pour limiter le retour du peloton. Celui-ci pointe à 6'11'' de l'échappée, composé de Tim Wellens (Lotto-Soudal), Laurent Didier (Trek), Laurent Didier (Trek), Alessandro Bisolti (Nippo-Vini Fantini) et Eugert Zhupa (Wieler Triestina - Southeast).

UN PEU D'HISTOIRE. C'est la première fois depuis 29 ans, et la victoire de Moreno Argentin, que le Giro revient dans cette montée des Abruzzes. Elle avait aussi souri à Bernard Hinault, qui s'est imposé ici en 1980, année du premier de ses trois sacres sur le Tour d'Italie.

C'est parti pour l'ascension finale de de Roccaraso (16,8km à 4,8%) ! Assez irrégulière elle présente un court passage à 12% pour sa portion la plus raide. De nombreux kilomètres sont à 7%. Mais il existe quelques portions de plat pour se refaire.

Nouvelle chute à l'arrière du peloton. Mais sans grosse conséquence pour Ian Boswell (Sky), qui repart sans tarder.

L'échappée en a terminé avec la montée vers Rionero Sannitico. La voilà dans une courte descente. Le pied de la montée finale interviendra à 19 kilomètres de l'arrivée. C'est à dire dans une poignée de minutes.

Quelques coureurs sont déjà distancés. Des sprinters, forcément. Marcel Kittel (Etixx - Quick Step), porteur maillot rouge du classement par points, est en compagnie de trois équipiers. Et d'Elia Viviani (Sky) également.

Remonté sur sa machine, Bongiorno se porte auprès de la voiture médicale pour se faire soigner. Il porte au bandage au niveau du coude droit. Et parvient à faire la jonction sur la queue du peloton au prix d'un bel effort.

Le travail des Orica - Green Edge fait tomber l'écart à 8'00''. Soit près d'une minute reprise en l'espace de quatre kilomètres. Mais nous sommes sur une portion montante. L'échappée gère son affaire.

CHUTE DANS LE PELOTON ! Francesco Manuel Bongiorno (Bardiani) s'est retrouvé au sol. Tout seul.

A noter que Tom Dumoulin n'est pas encore menacé par l'échappée. Tous sont pointés à plus de douze minutes au général. Le mieux placé est l'Italien Alessandro Bisolti (Nippo-Vini Fantini), vainqueur en 2006 du Tour du Val d'Aoste, une épreuve de référence chez les Espoirs pour les grimpeurs. Chez les pros, son palmarès reste vierge de toute victoire. En 2011, il avait pris la 11e place du général du difficile Tour d'Autriche. 108e du général, Bisolti compte 12'18'' de retard sur le maillot rose.

Trois coureurs de la formation du grimpeur colombien Esteban Chaves (Orica - Green Edge) relancent un peu l'allure en tête de peloton. Mais à quoi bon ? L'écart tutoie maintenant les neuf minutes (8'55''). Il est sans doute trop tard pour espérer un retour sur l'échappée des cinq, qui comprend des élèments capables d'aller au bout.

Les hommes de tête se trouvent dans une ascension, non répertoriée, qui mène à Rionero Sannitico (5,7km à environ 5% de moyenne).

Huit minutes d'avance pour le quintet de tête. Ca commence à sentir bon pour la victoire d'étape... Personne n'est décidé à prendre la course en main dans le peloton.

LE PELOTON A-T-IL CAPITULÉ ? La Lampre-Merida s'est vite relevé en tête de peloton. Giant-Alpecin imprime ainsi un train de sénateur. Du pain bénit pour l'échappée. Son avance est désormais de 7'26''.

WELLENS, L'IMPÉTUEUX GRIMPEUR BELGE. Vainqueur de l'ultime étape de Paris-Nice sur la Promenade des Anglais, en mars, Tim Wellens (Lotto-Soudal) est assez rarement récompensé de ses audaces. Bon grimpeur, le Belge de 24 aime à se montrer sur la Flèche Wallonne, où il a pris pour habitude d'anticiper, sans succés, l'arrivée au Mur de Huy, qui se situe à moins de cinquante kilomètres de sa ville d'orgine, Saint-Trond. En Grand Tour, le double vainqueur de l'Eneco Tour n'a encore pas de référence. Son meilleur classement final, en deux Tour d'Italie et un Tour de France, est une 54e place sur le Giro en 2014. Déjà repoussé à un quart d'heure au général, il est encore mal parti pour accrocher une place d'honneur. Mais une victoire d'étape, dont il court toujours après, est à la mesure de son talent. Et pourquoi pas dès aujourd'hui.

A l'avant, l'entente est bonne entre Pim Ligthart (Lotto-Soudal), Tim Wellens (Lotto-Soudal), Laurent Didier (Trek), Alessandro Bisolti (Nippo-Vini Fantini) et Eugert Zhupa (Wieler Triestina - Southeast). Leur avance s'est stabilisée sous les minutes : 5'47''.