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Les 8 étapes où va se jouer le Giro 2017 (2e partie)

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 03/05/2017 à 18:35 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Deuxième volet de notre focus sur les étapes clés de ce 100e Giro. La dernière semaine s'annonce dantesque et plus décisive que jamais : les quatre dernières étapes peuvent toutes changer la donne.

Le cadre majestueux du Passo Pordoi

Crédit: AFP

Étape 18 : Moena – Ortisei/St. Urlich, 137 km

L'an passé, la 14e étape vers Corvara avait offert un grand spectacle et créé des écarts monumentaux entre favoris, à l'image de Zakarin (2'29'') ou de Valverde (3' concédées sur Chavès, vainqueur). Du coup, les organisateurs ont décidé de renouveler ce passage dans les Dolomites, avec trois des ascensions de ce jour-là situés dans les 80 premiers kilomètres. Les coureurs débuteront avec le Passo Pordoi (13 km à 6,7%) avant d'enchaîner avec le Passo Valparola (12km à 6%) et le Passo Gardena (9km à 6%). Des cols qui culminent à plus de 2000m d'altitude, un seuil toujours difficile à franchir.
Sans aucun mètre de plat du début à la fin, cette 18e étape fait la part belle aux coureurs offensifs puisqu'une fois le Passo Gardena franchi, il ne restera plus que 52 km à parcourir dont 38 majoritairement en descente, même si le Passo di Pinei et ses 4 km à 6% se dresseront à mi-descente. Toutefois, le peloton sera loin d'en avoir terminé avec la montagne puisqu'il lui restera à monter vers le village d'Ortisei via l'ascension de Pontives et ses 9 km à 6,9% (max 14%). Au sommet, il faudra avoir gardé de la lucidité pour le dernier kilomètre, son "repecho" (200 m à 15%) sous la flamme rouge et sa descente finale en pavé.
Le profil de la 18e étape

Étape 19 : San Candido/Innichen – Piancavallo, 191 km

C'est la dernière véritable arrivée au sommet de ce Tour d'Italie. Et, à l'avant-veille du chrono final, les grimpeurs auront sûrement à cœur de chercher à se mettre à l'abri du retour des bons rouleurs. Malheureusement pour eux, ils devront probablement attendre jusqu'à la montée finale pour passer à l'offensive. Ni le Passo di Monte Croce Comelico (5,8 km à 4,9%), ni le Sella Chianzutan (11,7 km à 5,5%, max 11%) ne sont suffisamment près de l'arrivée (87 km) pour lancer la grande bagarre.
A moins d'imiter d'Alberto Contador et Alejandro Valverde, qui avaient piégé Chris Froome sur le Tour de Catalogne dans une descente en début d'étape. Sinon, les grimpeurs pourront toujours poser leurs espoirs sur la difficile montée finale, vers Pinacavallo. Ses 15,5km à 7,8% offriront un dernier grand terrain de jeu aux grimpeurs. Mais, pour créer des écarts, il faudra tenter sa chance lors des sept premiers kilomètres de l'ascension, où l'on trouve les pourcentages les plus compliqués, notamment entre le km 5 et le km 6 avec 13% de pente moyenne.
Le profil de la 19e étape

Étape 20 : Pordenone – Asiago, 190 km

Pour les grimpeurs, ce sera l'ultime jour pour tenter le tout pour le tout. Avec deux grandes ascensions du jour, les favoris peu à l'aise dans l'exercice solitaire voudront sans doute se lancer dans les grandes manœuvres. Sauf que, comme la veille, le parcours rend une course de mouvement assez compliquée. Il faudra vraiment être prêt à tout risquer pour partir de loin. Car il y aura tout de même 28 kilomètres de plat lors des 42 derniers. Et ce n'est le court mais impressionnant Muro Di Ca' del Poggio (1,1 km à 12%, max 18%), placé à 153 km de l'arrivée, qui risquera de lancer la course.
Heureusement, les organisateurs ont choisi du lourd en cours d'étape avec le retour du Monte Grappa, qui peut inspirer les plus audacieux. Ses 5,1% de pente moyenne témoignent mal de la difficulté de l'ascension vénitienne, très irrégulière et qui alterne les kilomètres à 9% avec des replats. Le terrain de jeu favori des purs grimpeurs... Mais il restera pas moins de 63 km, dont l’ultime montée de ce Tour d'Italie, vers Foza (14 km à 6,5%, max 11%). Au sommet, les coureurs seront à 15 km de l'arrivée, sur un long faux-plat descendant.
Le profil de la 20e étape

Étape 21 : Monza – Milan, 29 km (contre-la-montre individuel)

Cinq ans après avoir permis à Ryder Hesjedal de déposséder Joaquim Rodriguez, le contre-la-montre final de Milan fait son retour sur le Tour d'Italie. La dernière occasion pour les favoris de renverser la hiérarchie au classement général. Si la distance est plus ou moins la même qu'en 2012 (29 km contre 28), le départ de ce chrono sera cette fois plus prestigieux puisque les coureurs s'élanceront sur le circuit national de Monza.
Après un tour de circuit, ils se dirigeront droit sur Milan, sur de grandes avenues en faux-plat descendant très léger (80m de dénivelé négatif) pour venir jusqu'à la place Duomo, lieu habituel pour l'arrivée à Milan. Dernier danger pour les coureurs à 150 m de l'arrivée, avec un rapide passage pavé. Si ce n'était pas dans la capitale lombarde (mais à Rome), on se rappelle que Denis Menchov était tombé sur le dernier chrono en 2009. Si les écarts étaient faibles au départ, encore plus en cas de pluie, cela pourrait avoir son importance.
Le profil de la 21e étape
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