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Tour d'Italie - Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin) remporte la 13e étape, Jan Polanc toujours en rose

Christophe Gaudot

Mis à jour 24/05/2019 à 18:25 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Impressionnant dans la dernière montée, Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin) a remporté sa deuxième étape sur le Giro, ce vendredi, entre Pinerolo et Lago Serru. Lâché dans la dernière montée, Jan Polanc (UAE Team Emirates) conserve tout de même le maillot rose mais Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et Vincenzo Nibali (Bahraïn-Merida) ont réduit l'écart au général.

Ilnur Zakarin

Crédit: Getty Images

La montagne s'est fait attendre sur ce 102e Giro mais elle a offert un spectacle magnifique pour son arrivée sur la course. Si Primoz Roglic n'a pas été renversé et que Vincenzo Nibali a terminé avec lui, le Slovène a eu le bonheur de voir Simon Yates caler une nouvelle fois et perdre deux minutes supplémentaires alors que Miguel Angel Lopez, victime d'un ennui mécanique dans l'ultime montée, a lâché 1'20''. Parti à l'avant dans un groupe de 28, Ilnur Zakarin a été le plus fort pour s'imposer au sommet, au Lago Serru, et décrocher sa deuxième victoire d'étape sur le Tour d'Italie après son succès en 2015 à Imola. Le Slovène Jan Polanc s'est battu et conservera son maillot rose pour - au moins - une journée supplémentaire.
Treize longs jours. Il a fallu que les grimpeurs patientent treize longues journées sur le Tour d'Italie pour s'expliquer en très haute montagne. A l'arrivée de cette 13e étape, au milieu de murs de neige et sur une route mouillée par la fonte de cette neige, ils ont pu se lancer dans la bataille, et quelle bataille ! Comme jeudi, l'équipe de Primoz Roglic est apparue faible mais le leader slovène est resté solide. Il a ciblé Vincenzo Nibali comme son principal adversaire et s'est attelé à le marquer tout au long de la dernière ascension pour finir en sa compagnie.

Zakarin et Mollema grands vainqueurs du jour

Une ultime montée dans laquelle Zakarin était plus fort que ses derniers adversaires, Nieve et Mollema. A l'avant toute la journée en compagnie de 27 autres coureurs dont Gallopin et Vuillermoz - qui n'ont cependant pas pu peser sur la course - le Russe a géré son ascension à la perfection pour triompher pour la deuxième fois sur le Giro après son succès sur la 11e étape en 2015. Le Russe et Bauke Mollema sont d'ailleurs les deux vainqueurs du jour puisqu'ils se replacent au général. Roglic, revenu à 2'25'' de Jan Polanc qui, bien que lâché dans le final, a fait une très belle montée, compte désormais seulement 31 secondes d'avance sur Zakarin et 41 sur Mollema, respectivement troisième et quatrième au général.
Parmi les favoris, le seul à avoir réellement tenu le coup est Vincenzo Nibali. Mais comme Primoz Roglic, l'Italien n'était pas aérien ce vendredi. Ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si les deux hommes se sont neutralisés et qu'ils ont laissé Zakarin et Mollema donc mais aussi Landa, Carapaz et Majka leur reprendre du temps. Tous ces coureurs ont terminé devant eux au sommet. Mikel Landa leur a repris 1'37'', Richard Carapaz 1'21'' et Rafal Majka, 50 secondes. Si Roglic a toujours la main, il a laissé plusieurs adversaires revenir dans le jeu. Avec la dernière semaine qui s'annonce, le Slovène a peut-être fait une erreur tactique. Peut-être ne pouvait-il pas faire mieux, non plus.

Lopez et Yates ont définitivement perdu le Giro

On ne saura jamais réellement ce qu'aurait fait Miguel Angel Lopez sans cet ennui mécanique à douze kilomètres de l'arrivée mais ce qui est sûr c'est que le Colombien avait le couteau entre les dents sur cette 13e étape. Dans le Pian del Lupo, l'avant-dernière ascension du jour, c'est son travail, ainsi que celui de Pello Bilbao, qui avait isolé Roglic. Las, alors qu'il se trouvait en compagnie du coureur de la Jumbo-Visma et de Nibali, son dérailleur a lâché, lui faisant perdre beaucoup de temps. A l'aise, il est parvenu à revenir à une petite cinquantaine de mètres du duo mais jamais moins. Son retard à l'arrivée (1'22'') et l'addition au général (+5'23'' sur Roglic) permettent de penser qu'il ne peut plus viser la victoire finale.
Mais "Superman" n'est pas le seul à avoir perdu le Giro. Simon Yates, dont les jambes ont une nouvelle fois craqué, a perdu encore plus lourd. Lâché à 15 kilomètres de l'arrivée sur l'accélération de Landa, le Britannique a confirmé ses limites. A l'arrivée, il a concédé cinq minutes au vainqueur du jour et 2'03'' au duo Roglic-Nibali. Au général, son débours s'élève à 5'49'' sur Primoz Roglic. Un gouffre.
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Ilnur Zakarin

Crédit: Getty Images

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