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Giro 2022 - Guillaume Martin : "J'avais besoin de nouveaux défis, le Giro en est un"

Christophe Gaudot

Mis à jour 07/05/2022 à 14:46 GMT+2

TOUR D'ITALIE 2022 - Troisième grand tour consécutif pour Guillaume Martin (Cofidis), régulier dans sa présence donc mais aussi dans ses résultats (8e du Tour, 9e de la Vuelta en 2021). A 28 ans, le Français a découvert le Giro ce vendredi en Hongrie. Un bol d'air nécessaire à ce moment de sa carrière et une nouvelle occasion de faire un bon classement général.

Guillaume Martin

Crédit: Getty Images

"L'Italie attire, c'est un beau pays. L'art de vivre italien est reconnu, on est bien reçu. Il y a toute une atmosphère assez sympa". Guillaume Martin, leader de l'équipe Cofidis pour le 105e Giro, aime la Botte, reste à savoir si celle-ci va lui rendre son amour en retour et lui permettre de se dépasser. Catalogué coureur de fin de Top 10 en grand tour, de son propre aveu, auprès de l'Equipe, incapable de se sublimer pour viser une victoire d'étape, le Normand voit dans ce Tour d'Italie un "défi" qu'il espère relever avec brio.
Depuis quelques années, le Tour d'Italie retrouve une très belle cote auprès des leaders français. Il y a eu Thibaut Pinot évidemment, amoureux de ce pays s'il en est, et plus récemment Romain Bardet. Elle est loin la période où John Gadret (3e du Giro 2011 après le déclassement d'Alberto Contador) ou Sandy Casar se battaient pour mettre un peu de blanc-blanc-rouge dans les classements du premier grand tour de la saison.

Martin avait très envie du Giro

Pour Martin, la volonté ne date pas d'hier : "C'est la première fois vraiment que je pouvais faire le Giro, il y avait toujours des bonnes raisons". On ne les connaît pas toutes mais celle qui s'appelle "Tour de France" a dû souvent être tout en haut de la liste pour un coureur qui a d'ailleurs "remercié" Cofidis de l'avoir laissé faire son choix cette année, preuve que sa décision ne coulait pas de source.
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"J'ai envie de faire un bon classement général", Guillaume Martin ambitieux pour son premier Giro

"J'ai bientôt 29 ans, j'ai besoin de nouveaux défis dans ma carrière. Le Giro en est un, c'est un parcours qui me convient très bien avec peu de contre-la-montre", dit-il. Les tout petits 26 kilomètres d'effort solitaire constituaient un argument trop évident pour qu'il n'en profite pas. Bon grimpeur, Martin n'a jamais vu un excellent résultat lui filer sous le nez à la faveur d'un dernier chrono sur un grand tour mais pour ne prendre que 2021, il avait concédé plus de cinq minutes à Tadej Pogacar sur les 57 bornes en solo du Tour. Un gouffre qu'il n'aura pas à combler sur le Giro. Toujours ça de pris.
Dès ce samedi, il s'agira de se défendre sur… neuf kilomètres dans les rues de Budapest. Le tout avec, qui plus est, 1,3 km à 4,8% pour finir. De quoi espérer ne pas être déjà largué par les meilleurs rouleurs. Surtout à trois jours d'une première explication sur l'Etna. En vue du Giro, Martin, et son entraîneur chez Cofidis Samuel Bellenoue, ont d'ailleurs passé trois semaines au pied du volcan sicilien. Pour l'apprivoiser bien sûr. Même s'il a gagné une étape du Tour de Sicile 2019 à son sommet, ce n'était pas par le même versant.

Un Top 5 est-il envisageable pour Martin ?

Estampillé coureur-philosophe, Martin a évacué son "deuxième statut" en conférence de presse jeudi. "Quand je suis coureur, je suis coureur", nuance-t-il et quand on lui demande s'il va chercher en Italie un peu du mysticisme qui entoure le Giro, il répond qu'il ne pense pas à ça, pas si près de l'événement même s'il concède "toute une mythologie". Puisque c'est de sportif que le leader de Cofidis veut parler, nous l'avons questionné sur ses ambitions.
Un top 5 comme l'avait prophétisé Cédric Vasseur à son arrivée chez Cofidis, déclenchant une vague de moquerie ? "J'ai eu l'occasion de le faire sur la Vuelta l'an dernier mais il y a eu cette chute en dernière semaine", rappelle le coureur, deuxième du général jusqu'à la 16e étape. Et pour le Giro, où il a déjà lâché 12 secondes sur la plupart de ses adversaires et 16 sur Pello Bilbao ? "Ce n'est pas le moment de rentrer dans cette logique d'objectif brut et je verrai où ça va me mener", répond-il. Réponse sur la route donc, sur le chrono ce samedi déjà, sur l'Etna mardi ensuite.
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