Contador régale

Alberto Contador ne gamberge pas. L'UCI doit statuer sur son cas dans les heures qui viennent, faire appel ou non de la décision de la fédération espagnole de ne pas le suspendre suite à son contrôle positif au clenbutérol lors du dernier Tour de France. Une partie de son avenir se joue donc en ce moment même dans les bureaux suisses de la fédération internationale. El Pistolero, lui, a répondu sur le vélo dans son plus pur style. En haute montagne, au terme de huit kilomètres d'ascension du col hors catégorie de Pal en Andorre.

Personne n'a pu suivre la cadence imposée par le leader de Saxo Bank. Même Michele Scarponi (Lampre) et ses jambes de feu, impressionnant lors de Milan-Sanremo samedi, ont dû se résoudre à le laisser partir. Sur la ligne, l'Italien a accusé un retard de 23 secondes tout comme Levi Leipheimer (Radioshack).

"Je ne m'attendais pas à creuser ces écarts. Mon équipe a fait un travail extraordinaire dès le premier kilomètre", a indiqué le nouveau leader du classement général. "A cinq kilomètres de l'arrivée il restait encore 50 coureurs et je savais que c'était la partie la plus dure, c'est pour cela que j'ai attaqué. Ensuite Leipheimer est arrivé et j'ai attaqué une nouvelle fois". Côté français, Blel Kadri termine à 1'12 (11e) et confirme son très bon Paris-Nice.

Lauréat du Tour de Murcie et de deux de ses étapes, Contador ne cesse de démontrer que sa suspension pour un contrôle positif au clenbutérol n'a eu que peu d'emprise sur ses performances. Mais Contador ne doit pas avoir l'esprit tranquille pour autant. "Evidemment ce n'est pas comme si rien ne se passait mais je le gère assez bien", a expliqué El Pistolero. Mais les heures qui viennent pourraient bien se montrer aussi éprouvantes que l'ascension du col de Pal.