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Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar et Remco Evenepoel sont prévenus : La machine Primoz Roglic (Jumbo-Visma) est relancée
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Publié 26/03/2023 à 17:37 GMT+2
TOUR DE CATALOGNE - A six semaines du Tour d’Italie, Primoz Roglic a décroché le 18e succès de sa carrière sur une course à étapes lors du Tour de Catalogne, dimanche. Son début de saison parfait, avec déjà sept victoires, le replace tout en haut de la hiérarchie mondiale, après une année 2022 qui laissait présager son déclin. Cette semaine, il a notamment mis au pas un certain Remco Evenepoel.
Roglic : "Je m'attendais aux attaques d'Evenepoel"
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On avait peut-être un peu trop vite mis de côté Primoz Roglic. Il y a eu l’éclosion spectaculaire de Tadej Pogacar, celle ensuite de Remco Evenepoel, et au sein même de l’équipe Jumbo-Visma, c’est Jonas Vingegaard qui a enfilé le costume de numéro un en 2022. Tout ça laissait penser que l’heure de Roglic était passée, mais le Slovène, même à 33 ans, n’a pas encore accepté l’idée de passer le flambeau.
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Comment exister face aux ogres ? "Il faut se jeter sur les miettes"
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Sur le Tour de Catalogne, cette semaine, il a dominé - de peu - Remco Evenepoel et montré que le rapport de force ne s’était pas encore complètement inversé. Un rappel salutaire à quelques semaines du Giro (6-28 mai) où les deux hommes seront les grandissimes favoris.
"J’avais les jambes", a sobrement répondu Roglic à l’arrivée à Barcelone, dimanche après-midi, après avoir résisté aux nombreuses attaques d’Evenepoel depuis 48 heures. Ça s’est vu : le Slovène a remporté deux étapes, dont la plus importante à Lo Port, vendredi, où il fait l’écart au classement général, et il n’a eu qu’un moment de faiblesse, à La Molina en milieu de semaine, qui lui a fait perdre deux secondes finalement anecdotiques.
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Evenepoel a tout tenté mais Roglic est resté collé dans sa roue jusqu'au bout
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Et dire qu'il a été opéré à l'épaule...
Tant pis pour le panache, qui était clairement du côté du champion du monde, Primoz Roglic a encore gagné, deux semaines après avoir déjà remporté Tirreno-Adriatico pour ce qui était son retour à la compétition, après six mois sans la moindre course et un hiver marqué par une opération à l’épaule. Le garçon en est désormais à 18 victoires dans les classements généraux des courses à étapes, personne ne fait aussi bien dans le peloton actuel, et son début d’année 2023 ponctué de sept victoires – seul son compatriote Tadej Pogacar fait mieux - rappelle l’époque où il ne laissait que les miettes à ses adversaires.
Remco Evenepoel, beau joueur, a avoué qu’il n’avait pas été surpris de voir le Slovène capable de le suivre en toutes circonstances ces derniers jours. "C’est Primoz Roglic, l’un des meilleurs coureurs du monde. Quand il est au top de sa forme, il est peut-être le meilleur du monde. (…) Je savais que si un gars devait me suivre, ce serait lui." Le Slovène a regagné auprès de ses adversaires le statut qu’il avait peut-être perdu en 2022. Sur le Tour de France, pas épargné par la malchance, il s’était mué en équipier de luxe avant d’abandonner. Sur la Vuelta ensuite, pas beaucoup plus verni, le triple vainqueur en titre avait connu un autre abandon après avoir été dominé par le novice Remco Evenepoel lors des deux premières semaines.
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Evenepoel : "Il fallait essayer quelque chose mais Roglic est l'un des meilleurs coureurs au monde"
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Le Giro et la Vuelta, deux belles options pour le palmarès
Mais la version 2023 de Primoz Roglic n’a plus grand-chose à voir avec celle d’il y a quelques mois. Son équipe a clairement établi une nouvelle hiérarchie interne en l’envoyant sur le Giro et en réservant le rôle de leader pour le Tour de France à Jonas Vingegaard, mais le Slovène s’attache depuis à semer le doute, à montrer ce qu’il vaut encore. Il y a peu de chances qu’il redevienne le leader de l’équipe néerlandaise au mois de juillet dans les années à venir, parce qu’il aura 34 ans en fin de saison et que Jonas Vingegaard, en remportant la Grande Boucle l’an passé, s’est offert un énorme crédit pour plusieurs saisons. Mais justement, c’est ce qui pourrait profiter à Primoz Roglic.
Eviter le Tour de France, c’est éviter pour le moment Tadej Pogacar, le seul qui semble sur le papier intouchable. Se concentrer sur le Giro et la Vuelta, c’est donc l’opportunité pour Roglic de garnir son palmarès de Grands Tours et de régler quelques comptes, notamment sur la course italienne qui jusqu’ici s’est toujours refusée à lui. Si la jeunesse a clairement pris le pouvoir sur les courses à étapes depuis quelques années, il reste encore un peu de place pour un trentenaire aguerri, arrivé dans le vélo après tout le monde et loin de considérer qu’il a assez gagné pour pouvoir se ranger.
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Primoz Roglic
Crédit: Getty Images
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