Primoz Roglic remporte la 5e étape et reprend quelques secondes à Remco Evenepoel

Entre ces deux-là, c’est à toi, à moi. Primoz Roglic et Remco Evenepoel ne se lâchent pas d’une semelle ou alors seulement dans les cent derniers mètres. A Lo Port pour la deuxième arrivée en altitude de ce Tour de Catalogne, le Slovène a pris sa revanche, deux jours après avoir cédé face au Belge à La Molina. Encore une fois, tout s’est joué à une poignée de secondes, sur les qualités de finisseur. A deux jours de l’arrivée finale à Barcelone, Roglic conforte donc légèrement son maillot de leader, qui tenait jusqu’ici au cumul de ses places depuis le début de la semaine.

Toute la journée, pourtant, le triple vainqueur de la Vuelta est resté caché. Pendant que Remco Evenepoel faisait rouler son équipe dans la plaine pour maîtriser l’échappée, oubliant peut-être que le maillot de leader était sur les épaules d’un autre, Primoz Roglic était bien au chaud dans sa roue. Idem dans une bonne partie de l’ascension finale, où le Belge a lancé la première banderille à un peu plus de 4 kilomètres de l’arrivée, a roulé, tenté d’accélérer de nouveau, avec toujours le Slovène sur le porte-bagages.

Evenepoel était peut-être galvanisé par sa victoire de La Molina, où il avait fait craquer son rival sur son terrain de prédilection. Mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Roglic, à l’expérience et peut-être aussi parce qu’il craignait son adversaire, a attendu les derniers hectomètres pour se dévoiler. Il était encore dans la roue du champion du monde à cent mètres de la ligne, mais il l’a ensuite débordé et lui a pris six secondes en seulement cinquante mètres. Le Belge, assis sur sa selle, les roues collées au bitume, a terminé en dodelinant, presque sonné.

Primoz Roglic l’a prouvé, il reste le spécialiste de ce genre d’arrivées et contrairement à Remco Evenepoel il y a deux jours, lui a sprinté jusqu’au bout pour gratter tout ce qui pouvait l’être. Au général, il compte désormais 10 secondes d’avance, alors que l’étape de samedi a été modifiée, privée d’une difficulté dans le final pour des raisons de sécurité. A un mois et demi du départ du Giro, où les deux coureurs se retrouveront pour la conquête du maillot rose, l’avantage psychologique vient donc une nouvelle fois de changer de camp. Evenepoel a deux étapes accidentées, d’ici Barcelone dimanche soir, pour inverser la tendance.