Tour de Catalogne : Primoz Roglic tient bon et remporte la course devant Remco Evenepoel, vainqueur de la dernière étape

Remco Evenepoel a tout tenté mais il a fini par se résigner. Il n’y avait rien à faire face à ce Primoz Roglic, serein et solidement accroché à son maillot de leader. Le Belge, qui avait déjà tenté hier sur un parcours qui ne s’y prêtait qu’à moitié, a de nouveau attaqué à 28 kilomètres de l’arrivée, ce dimanche dans l’ascension de Montjuïc. Mais comme très souvent cette semaine, il a emmené avec lui son rival slovène et il a dû se contenter de la victoire d’étape à Barcelone, dans un sprint que Roglic n’a pas disputé.

Contrairement à l’étape de Molins de Rei, samedi, Primoz Roglic n’a cette fois pas refusé de donner quelques relais. Mais il l'a fait à moitié seulement, toujours dans des portions où il ne risquait pas de se faire attaquer et on a quand même eu droit à quelques discussions entre les deux coureurs. Le Slovène, leader avec dix secondes d’avance depuis l’arrivée à Lo Port, vendredi, a pris le parti de la sécurité, scotché à la roue de son adversaire dans les forts pourcentages de la montée de Montjuïc, escaladée à six reprises.

Au final, Remco Evenepoel échoue donc à six petites secondes de Primoz Roglic, mais le duo a marqué les esprits. João Almeida, troisième du général, termine à plus de deux minutes : il y avait un gouffre derrière les deux cadors, qui ont chacun terminé ce Tour de Catalogne avec deux étapes dans la besace. A six semaines du départ du Giro, ils confirment qu’ils seront les deux grandissimes favoris pour le maillot rose, qu’aucun des deux n’a jamais conquis jusqu’ici. Avec désormais un avantage psychologique pour le leader de Jumbo-Visma.

Il a inscrit pour la première fois son nom au palmarès du Tour de Catalogne, son 18e succès en carrière sur une course à étapes, deux semaines seulement après avoir déjà remporté Tirreno-Adriatico lors de son retour à la compétition. Certains pourront lui reprocher d’avoir été moins spectaculaire que Remco Evenepoel ces derniers jours, mais il compte déjà sept victoires cette saison, seul son compatriote Tadej Pogacar fait mieux. A 33 ans, le Slovène n’est pas encore prêt à laisser le pouvoir à la jeunesse, aussi entreprenante soit-elle. Evenepoel est prévenu.