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Tour de France Femmes 2023 : Après la Planche des Belles Filles en 2022, le Tourmalet un nouveau mythe devenu réalité

Fabien Esvan

Mis à jour 29/07/2023 à 09:49 GMT+2

Un géant pour continuer à grandir. Un an après une arrivée en grande pompe à la Planche des Belles Filles pour son édition inaugurale, le Tour de France Femmes 2023 va poser son grand cirque sur les pentes du Tourmalet ce samedi. Sommet mythique chez les messieurs, le mastodonte des Pyrénées est le juge de paix de cette cuvée. Une manière d'asseoir la légitimité de la course aussi…

Vollering, Van Vleuten... Le peloton pronostique la future vainqueure

Elles en ont toutes rêvé. Certaines en font peut-être même fait des cauchemars. Pour sa deuxième édition depuis sa refonte, le Tour de France Femmes a encore mis les petits plats dans les (très) grands pour son étape-reine avec une double ascension de choix dans les Pyrénées avec le col d'Aspin, mais surtout le légendaire col du Tourmalet. Une sortie qui suscite autant de craintes qu'elle ne fait rêver.
Alors que tout reste à faire dans la quête du maillot jaune, le monstre pyrénéen se mue indéniablement, et surtout sans surprise, comme le tournant de cette édition. Plus qu'un simple terrain de jeu où les patronnes vont s'expliquer, l'ascension haute-pyrénéenne est également une nouvelle manière d'asseoir le développement du cyclisme féminin. Comme la Super Planche des Belles Filles il y a douze mois.
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Le profil de la 7e étape : Aspin et Tourmalet pour la grande explication entre favorites

La légende du Tourmalet pour écrire une jeune histoire

Car si le Tour de France Femmes a vite pris une place de choix dans le calendrier, pour ne pas dire la plus importante chez les dames, son essor se fait pas à pas. L'intégration du col du Tourmalet au tracé suit cette logique. "On reste prudents. C’est un objet fragile qu’on a besoin d’ancrer. Le but est d’avoir un Tour de France solide et de ne pas aller plus vite que le développement du cyclisme féminin", confiait Marion Rousse lors du dévoilement du parcours.
C'est important pour le prestige de la course.
Oui, cette question de légitimité est centrale. Vainqueure de la dernière édition, Annemiek van Vleuten avait déjà salué la présence du géant au parcours au début de l'automne. "C'est important pour le prestige de la course d’avoir une arrivée au sommet de cette envergure". Avant d'insister une nouvelle fois sur le sujet en conférence de presse avant le grand départ. "C’est une belle chose de finir en haut d’un sommet épique tel que le Tourmalet. Forcément, ça donne envie."
Le Tourmalet, c'est aussi une autre occasion de se calquer sur le train-train juillettiste de la course masculine. Une autre manière logique de rapprocher les deux Tours comme le veut l'organisation. "Le Tour masculin y est passé plusieurs fois, de grands champions s'y sont imposés en haut. C'est un col qui parle à tout le monde", souligne Roxane Fournier. "Quand vous êtes sprinteuse, ce n'est pas ce que vous préférez (rires). Mais pour le cyclisme féminin et l'image du Tour de France Femmes, c'est bien d'avoir des cols comme ça."
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Le profil de la 7e étape : Aspin et Tourmalet pour la grande explication entre favorites

Un monument pour une bataille de reines

Du côté des coureuses, la présence du sommet pyrénéen fait des émules. Chez les favorites surtout. "Je suis vraiment super contente. L'année dernière, on avait déjà la Planche des Belles Filles qui était déjà assez mythique. Le Tourmalet, c'est un autre step. C'est particulier. Quand on a su qu'on allait l'escalader, j'étais assez excitée", nous confiait Juliette Labous juste avant le départ à Clermont-Ferrand.
Placer le mythe dans le parcours, c'est aussi s'assurer un spectacle de choix. Alors que la plupart des favorites se tiennent en moins de 2'30'' avant la dernière étape, le col du Tourmalet fera son lot de dégâts comme l'explique notre consultante. "Il y a une course dans la course sur ce genre d'étapes, comme chez les garçons. Il y a ceux qui espèrent être dans le gruppetto pour finir dans les délais et ceux qui vont faire la bagarre devant pour le classement général. Devant, il n'y aura pas de surprise, on va retrouver Vollering, van Vleuten, Juliette (Labous) et d'autres."
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Annemiek van Vleuten en plein effort dans le finale de la 4e étape du Tour de France Femmes 2023

Crédit: Getty Images

Le mastodonte sera le terrain de toutes les explications entre les favorites qui ont toutes coché le rendez-vous. "J'y vais pour tenter un coup, oui" lançait Veronica Ewers, habituée des top 10 sur les grands tours, dans un entretien à Rouleur. Friande de ce genre d'efforts, Annemiek van Vleuten a plusieurs fois évoqué cette sortie entre Lannemezan et le Tourmalet tout comme sa principale rivale Demi Vollering ou encore Evita Muzic, malheureusement contrainte à l'abandon jeudi. "On ne le redoute pas, tout peut arriver. Ce sont les jambes qui vont causer…"
La pression, l'excitation, l'envie de bien figurer, voilà un sacré cocktail bienvenu pour dompter le géant. Mais si le Tourmalet est attendu comme la rampe finale pour s'expliquer, le col d'Aspin placé une vingtaine de kilomètres en amont apporte aussi sa dose de suspense pour tout faire basculer. Les dames vont devoir se muer en reines pour dompter le tandem pyrénéen. C'est ce qu'elles ont toujours demandé finalement. Ça promet.
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