Beltran contrôle positif

L'Espagnol Manuel Beltran (Liquigas) a été contrôlé positif à l'érythropoïétine (EPO), samedi lors de la première étape du Tour de France entre Brest et Plumelec. L'échantillon A des urines du coureur de 37 ans présente des traces d'EPO, a confirmé le médecin de l'Agence française de lutte contre le dopage, ajoutant que Beltran faisait déjà partie des coureurs ciblés par l'Agence. Beltran est le premier cas positif du Tour de France 20008. Après avoir porté plusieurs maillots différents (Banesto, Mapei-Quick Step, Team Coast), il a rejoint en cours de saison 2003 l'équipe US Postal, devenue ensuite Discovery Channel, et son leader Lance Armstrong.

Le coureur espagnol a épaulé à trois reprises le septuple vainqueur du Tour dans ses campagnes victorieuses sur la Grande Boucle (2003, 2004, 2005). C'est à la disparition de cette formation que Beltran a été recruté par la formation Liquigas, pour laquelle il a couru l'année passée le Tour (18e du classement final). Précieux pour ses leaders en montagne, Beltran compte de rares victoires à son palmarès (Tour de Catalogne 1999, une étape du Tour du Pays basque 2007).

La Liquigas a décidé cependant de se maintenir en course malgré la "jurisprudence Cofidis". L'année passée, la formation française avait décidé de se retirer du Tour, à la suite de l'exclusion de son coureur de l'époque, l'Italien Cristian Moreni. L'ancien champion d'Italie avait été contrôlé positif à la testostérone. Liquigas va donc rester comme le lui permet l'accord passé avec ASO, la société organisatrice du Tour, qui lui accorde le droit de rester en course malgré le contrôle anti-dopage positif d'un de ses coureurs. De son côté, l'organisateur du Tour d'Espagne, qui débute le 30 août prochain, pourrait, quant à lui, exclure la formation italienne.

"C'est un cas isolé, a annoncé, pour sa part, la formation transalpine. Les autres membres de l'équipe n'ont rien à voir avec cette affaire. Notre première décision est de suspendre Manuel qui va demander une contre-analyse. Si elle s'avère positive, notre collaboration sera terminé. On travaille beaucoup pour lutter contre le dopage. On ne comprend pas comment ça s'est passé." Cela n'a pourtant pas suffi pour se rendre compte que l'ancien lieutenant d'Armstrong, déjà suspecté de pratiques douteuses lors de l'édition 1999, date de la première victoire de l'Américain, a dépassé les limites de l'acceptable.