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Chavanel, enfin !

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/07/2008 à 16:00 GMT+2

Sylvain Chavanel courait après une victoire d'étape dans le Tour de France depuis des années. Le Poitevin l'a obtenue vendredi à Montluçon. Echappé en compagnie de Jérémy Roy (Française des Jeux), il a réglé ce dernier au sprint. Chavanel offre une second

Plus personne ne viendra l'enquiquiner avec ça. Sylvain Chavanel la tient, sa victoire d'étape sur le Tour de France. A 29 ans, pour sa huitième participation, le Poitevin a enfin décroché la timbale, accédant à ce qu'il qualifie lui-même de "rêve de gosse". Difficile de considérer que l'aîné des Chavanel ne mérite pas cette consécration, tant il s'est démené au fil des Tours, et au fil des jours lors de cette édition 2008, pour y parvenir. Libéré d'un énorme poids, le puncheur de Cofidis a fondu en larmes après l'arrivée.
Pour Chavanel, comme pour beaucoup, cette 19e étape entre Roanne et Montluçon marquait la dernière chance de s'imposer sur cette 95e Grande Boucle, avant un week-end promis aux rouleurs (samedi) et aux sprinters (dimanche). D'où un début d'étape très nerveux. Dans ces cas-là, il faut de l'envie, et un peu de réussite. Pierrick Fédrigo n'en a pas eu. L'ancien champion de France espérait sauver la mise pour une équipe Bouygues Télécom en berne depuis trois semaines. Il pensait avoir attrapé le bon wagon en s'échappant en compagnie d'Alessandro Ballan, Egoi Martinez et Stefan Schumacher. Un sacré groupe... que le peloton n'a pas laissé filer. Après avoir compté une minute d'avance, le quatuor a été repris à un peu moins de 100 kilomètres de l'arrivée.
De l'importance d'être constant
Flairant l'opportunité, Sylvain Chavanel a alors tenté sa chance. Une énième fois. "J'étais frustré de ne pas être dans la première échappée, j'étais prêt à provoquer la contre-attaque. C'est moi qui ai provoqué l'échappée. Je suis sorti, je roulais à 65 km/h pendant un moment et j'ai insisté, insisté. " S'il y a bien une qualité qu'il faut reconnaître à Chavanel, c'est son obstination. Il n'a pas toujours attaqué à bon escient dans ce Tour, mais sa constance dans l'offensive a fini par payer. Flanqué d'un autre Français, Jérémy Roy (Française des Jeux), le futur Quick Step tenait enfin une vraie chance, car le peloton a rapidement baissé les bras.
Restait donc pour Chavanel à ne pas gâcher l'occasion de sa vie. Plus expérimenté que son compagnon de route, il a choisi d'attendre le sprint final. Une option risqué, mais finalement payante. "Je n'ai pas la pointe de vitesse de mon frangin, mais je me sentais bien, alors j'ai décidé d'attendre. J'étais très fort ", explique-t-il. Plus puissant, il n'a finalement pas tremblé. Dommage pour Roy, et pour la Française des jeux, décidément maudite avec cette quatrième place de deuxième depuis le départ de Brest. Il y a des années comme ça, doit se dire Marc Madiot...
Sastre, Evans: veillée d'armes
Cette victoire installe en tout cas un peu plus Sylvain Chavanel dans son statut de numéro un tricolore. Sa saison est en tous points remarquables. Il possède désormais sept victoires à son actif. Vainqueur d'étapes sur le Tour Med, Paris-Nice, le Tour de Catalogne, champion de France du contre-la-montre, et lauréat de deux classiques en Belgique (A travers les Flandres et la Flèche Brabançonne), il parachève son oeuvre avec son triomphe à Montluçon. Le plus drôle, c'est qu'il n'aurait jamais misé un centime sur sa pomme. "Jeudi soir, raconte-t-il, j'avais le dos bloqué, je ne pouvais pas bouger. J'ai appelé l'ostéopathe en urgence ." Il peut en rire, maintenant. Sa superbe victoire va en tout cas coûter quelques coupes de champagne à Cofidis, et une coupe de cheveux à Francis van Londersel. Pour honorer son pari, le directeur sportif de la formation nordiste devra en effet se raser le crâne. Ses coureurs ont promis de s'en charger...
Pour d'autres, l'atmosphère sera moins souriante. On l'a dit, elle risque d'être morose chez Française des Jeux, mais aussi chez Agritubel, Rabobank et Gerolsteiner, qui ont perdu trois coureurs, arrivées hors délais vendredi. Et pas des moindres, puisqu'il s'agit de Romain Feillu, Juan Antonio Flecha et Fabian Wegmann. Ambiance studieuse en perspective chez CSC et Silence-Lotto. En cette veillée d'armes, Carlos Sastre et Cadel Evans ont rendez-vous avec leur destin. Il leur reste 24 heures pour accomplir leur rêve d'enfant. Chavanel, lui, a déjà étreint le sien...
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