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La Saunier Duval en force

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/07/2008 à 14:50 GMT+2

Après Ricco dimanche, Leonardo Piepoli (Saunier Duval) s'adjuge l'arrivée à Hautacam lundi. Pour une seconde, Cadel Evans prend le maillot jaune. Il devance Frank Schleck, 3e de l'étape, leader désigné de l'équipe CSC. Christian Vandevelde (Garmin) est 3e

Hautacam n'a sans doute pas choisi le vainqueur du Tour de France, mais le sommet a livré un premier verdict dans cette édition 2008. A l'issue des deux étapes en altitude, un premier écrémage s'est opéré dont sortent vainqueurs Cadel Evans, la CSC et l'équipe Saunier Duval, et qui a sans doute coûté cher à Alejandro Valverde et Damiano Cunego.
Les vainqueurs potentiels à Paris se sont sans doute restreints à quelques unités sur les pentes d'Hautacam. Dans la dernière montée du jour, on ne comptait plus que Cadel Evans, Riccardo Ricco, Denis Menchov, Carlos Sastre et Frank Schleck. Auparavant, la CSC en ordre de bataille s'était chargée de réduire le bataillon dès le Tourmalet. Sa bordure n'avait été fatale, sur la route de Châteauroux, qu'au seul Damiano Cunego, le train emmené par Jens Voigt dans le peloton et Fabian Cancellara, en éclaireur à l'avant, a emporté cette fois Alejandro Valverde.
Valverde et Cunego à la dérive
L'Espagnol a sauté dès le premier col Hors Catégorie du Tour de France et n'est jamais parvenu à revenir sur ses rivaux. Pire encore, il a entraîné dans sa perte Oscar Pereiro. Pourtant fringant et 8e au général le matin, le vainqueur 2007 a dû attendre son leader et dégringole également au classement (17e). Le Murcien, quant à lui, concède plus de 3'30" à Evans sur la ligne. Même sanction pour Cunego qui a fini aux côtés de l'Espagnol, mais sans équipiers. Comme l'an dernier, les Pyrénées auront sans doute été une fois de plus fatales à Valverde qui voit ses filer au général (14e à 4'41").
L'autre grand perdant du jour est Kim Kirchen. Sa formation Columbia avait annoncé qu'elle ne défendrait pas la précieuse tunique et elle a tenu parole, ne courant jamais derrière les échappés ou les favoris. Le Luxembourgeois a donc suivi la cadence comme un grand avant de craquer au pied d'Hautacam. L'ancien leader a bien failli recoller, mais Evans se chargeait d'accélérer pour reprendre ses distances et annihiler les six secondes qui le séparaient de son Graal.
Evans prend les commandes
Mais Evans voulait-il vraiment du maillot jaune? Pas sûr. A la différence de la CSC, seule équipe à avoir initié des mouvements depuis le départ, il ne semble pas avoir une équipe capable de le soutenir dans les Alpes. Dès le Tourmalet, il a perdu ses hommes les un après les autres. Mieux valait donc laisser le maillot sur les épaules de l'équipe danoise. Mais Riccardo Ricco en avait finalement décidé autrement. Ou bien le terrible Italien voulait montrer à ses rivaux qu'il pouvait faire sa loi lorsque, dans les derniers hectomètres, il lançait le sprint qui allait priver Frank Schleck du maillot jaune pour une toute petite seconde. Mais le Cobra se sent très probablement pousser des ailes. Il n'a jamais paru forcer tout au long des 156 km du parcours. Et quand les attaques se sont succédé dans le final, il a pris son mal en patience avant de placer l'accélération nécessaire. Mais à la différence de l'Australien, il sait surtout qu'il peut compter sur des équipiers de luxe.
Car après Super-Besse et Bagnères-de-Bigorre pour le Cobra, la Saunier Duval a réalisé le doublé sur les pentes d'Hautacam grâce à Leonardo Piepoli. Ricco voulait offrir la victoire à son lieutenant, celui-ci est allé, à 36 ans, chercher sa première victoire sur la Grande Boucle, après avoir déjà accroché des étapes sur le Giro et la Vuelta. Il devance son coéquipier Juan Jose Cobo Acebo, le mieux classé au général (8e) et confirme la domination de la formation espagnole en montagne. Lâché dans les deux derniers kilomètres, Frank Schleck, malgré son sprint final, rate le maillot jaune en terminant à 28 secondes du duo. Avec les Alpes qui pointent à l'horizon et la forme de ses troupes, Ricco finira bien par rêver d'un podium le 27 juillet. Mais il faudra passer sur le corps d'un toujours présent Evans. Le leader de Silence-Lotto espérait juste être à l'arrivée après sa lourde chute de dimanche, il sort des Pyrénées avec le maillot jaune et un moral gonflé à bloc.
L'autre bonne surprise du jour, c'est le regain de forme confirmé de l'équipe AG2R. Comme hier, Vladimir Efimkin a prouvé qu'il pouvait batailler aux côtés des ténors du peloton. Le Russe prend la 4e place à l'arrivée devant le groupe Evans, après sa 2e place à Bagnères-de-Bigorre. Il occupe la 10e place au général. Stéphane Goubert a suivi la cadence infernale des favoris tandis qu'Hubert Dupont était parti dans l'échappée du jour d'où le seul Rémy Di Gregorio, élu super combatif du jour, est parvenu à s'extirper avant de se faire rattraper dans Hautacam. Une bien belle balade en tête néanmoins en ce jour de fête nationale pour le grand malheureux de l'an dernier, victime d'une fracture du poignet avant la montagne.
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