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Les Bleus tout sourire

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/07/2008 à 13:40 GMT+2

Romain Feillu (Agritubel) s'est emparé du maillot jaune à l'issue de la 3e étape remportée par son compatriote Samuel Dumoulin (Cofidis), à Nantes. Les deux Français étaient présents dans l'échappée du jour et ont résisté au retour du peloton. Denis Mench

"Tout le monde prédisait que cette étape ne pouvait échapper aux sprinteurs. Comme quoi, il n'y a pas de logique dans le vélo" . Samuel Dumoulin a donc su profiter de cette fameuse glorieuse incertitude pour remporter cette 3e étape, entre Saint-Malo et Nantes au terme d'un final haletant. Et son compatriote Romain Feillu de devenir le 8e Français à endosser le maillot jaune lors des dix dernières années et de devenir le premier vainqueur hexagonal à triompher à Nantes depuis un certain Bernard Hinault en 1986. Qui a dit que les Tricolores n'avaient aucun rôle à joueur sur cette 95e Grande Boucle ?
Sur un parcours de 208 kilomètres, balayé par les vents et la pluie, quatre hommes ont donc réussi à déjouer tous les pronostiques qui prévoyaient une arrivée massive. Le défi prend forme dès les premiers virages quand William Frischkorn (Garmin Chipotle) prend la tangente, aussitôt suivi par Samuel Dumoulin (Cofidis), Romain Feillu (Agritubel) et Paolo Longo Borghini (Barloworld). L'avance des quatre fuyards prend vite des proportions importantes et va même grimper jusqu'au quart d'heure. Le peloton des favoris, qui ont sans doute le chrono de mardi en tête, réagit mollement. Les coureurs de la Caisse d'Epargne s'en tiennent à un tempo de façade, confirmant que la défense du maillot jaune de Valverde ne fait pas partie des objectifs du jour.
Feillu comme un symbole
A 60 kilomètres, l'écart est tombé à neuf minutes. Entre les averses et une manifestation vite maîtrisée, les quatre échappés parviennent à contenir le retour du peloton. D'autant plus que celui-ci va se retrouvé scindé en plusieurs partie suite à la chute de Nicki Sorensen (CSC), Matthieu Sprick (Bouygues Telecom) et Angel Gomez (Saunier Duval). Ce dernier, sévèrement touché, doit renoncer. C'est le 2e abandon de ce tour après celui de Duclos-Lassalle (Cofidis). Coincés à l'arrière, Denis Menchov (Rabobank) et Riccardo Ricco (Saunier-Duval) sont les principales victimes de ce ralentissement. Au final, ils accusent 40 secondes sur le groupe Valverde.
Parmi celui-ci, on ne s'entend toujours pas et il faut bientôt se rendre à l'évidence : les hommes de tête ne peuvent pas être repris. "On a été des échappés malins", sourit Romain Feillu (Agritubel) à l'arrivée. "On y a cru jusqu'au bout et tout le monde a joué le jeu". Remarquable de cohésion, le noyau reste groupé jusqu'au dernier kilomètre avant que Samuel Dumoulin ne le fasse exploser sur une attaque foudroyante. Longo Borghini ne peut pas suivre, mais Feillu et Frischkorn parviennent à prendre la roue du lutin de la Cofidis. Feillu le déborde même mais Dumoulin reprend les devants dans les derniers mètres, qui semblent interminables, pour ne plus les lâcher. "Depuis que je savais que Romain allait endosser le maillot jaune, je lui ai demandé de ne pas venir me chercher" , rigole Dumoulin, "mais il a du caractère !" A l'image du cyclisme français, plein de panache et d'audace depuis le début de ce Tour. Reste à savoir si son plus bel emblème du moment, Romain Feillu, parviendra à prolonger l'euphorie au-delà du contre-la-montre de mardi.
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