Soler n'en pouvait plus

Cinq jours et puis s'en va. Victime d'une violente chute samedi dernier, lors de la première étape du Tour de France, Juan Mauricio Soler (Barloworld) a décidé de mettre fin à son calvaire quelques kilomètres après le départ de la 5e étape, la plus longue de cette Grande Boucle 2008. Le porteur du maillot à pois 2007, qui est le troisième coureur à abandonner après le Français Hervé Duclos-Lassalle (Cofidis, 1re étape) et l'Espagnol Angel Gomez (Saunier Duval, 3e étape) ne pourra donc pas défendre ses chances cette année, lorsque les routes s'élèveront.

Depuis sa chute survenue à 25km de Plumelec, le grimaçant Juan Mauricio Soler ne prenait aucun plaisir sur les routes de cette 95e Grande Boucle, la deuxième de sa carrière. Le Sud-Américain ne cessait de répéter qu'il déciderait au jour le jour s'il poursuivait l'aventure. Il a donc pris sa décision à 11h57, après avoir mis pied à terre. Relegué au fin fond du classement général et auteur d'un contre-la-montre plus que difficile la veille (161e à 4'39"), le Colombien de 25 ans occupait une peu reluisante 176e place ce mardi matin, à 17'55" du nouveau maillot jaune, l'Allemand Stefan Schumacher (Gerolsteiner).

Selon le médecin de la formation Barloworld, des examens ont révélé que Soler avait un petit os cassé dans la main droite, lui qui avait déjà été touché au poignet gauche après une chute survenue lors de la 11e étape du dernier Tour d'Italie. Une chute qui l'avait, déjà à l'époque, contraint à abandonner le Giro. "Je ne pouvais plus freiner. J'avais très mal à chaque fois. Cela devenait dangereux, ce n'était plus possible de poursuivre", a expliqué le coureur. Onzième du Tour de France 2007 et vainqueur de la 9e étape à Briançon, Juan Mauricio Soler n'aura pas la chance, cette année, de voir les Champs-Elysées. Son retour à la compétition n'est pas encore programmé. "L'objectif est qu'il n'en garde aucune trace, qu'il se rétablisse complètement" , a conclu l'encadrement de son équipe.