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Vogondy, le grand frisson

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/07/2008 à 20:00 GMT+2

Echappé sur ses terres et celles et son équipe, Nicolas Vogondy (Agritubel) a fait honneur à son maillot tricolore entre Cholet et Châteauroux. Le coureur de la formation Agritubel a eu le mérite d'y croire jusqu'au bout, avant d'être repris à 100m de la

A quoi ça tient, la gloire? A rien. 100 mètres à peine. Il a manqué 100 mètres à Nicolas Vogondy pour signer un exploit retentissant, de ceux qui vous font entrer dans le coeur du public pour de bon, de ceux dont on reparle dix ans après. Au lieu de quoi le Français ira se coucher mercredi soir des regrets plein la tête. Echappé dès le premier kilomètre, le coureur de l'équipe Agritubel, maillot bleu, blanc, rouge sur le dos, a effectué toute l'intégralité de cette 5e étape en tête, longtemps avec ses deux compagnons de route, Florent Brard et Lilian Jégou, puis en solitaire, dans les 1500 derniers mètres.
C'est là, dans cette interminable ligne droite d'arrivée, la plus longue du Tour 2008, que le double champion de France a failli transformer une étape de routine en chef d'oeuvre. Après avoir relancé la machine, il a résisté admirablement à ce peloton qui a eu le tort de jouer avec le feu. Sous la flamme rouge, son pari paraissait pourtant perdu d'avance. Puis aux 500 mètres, le coup est devenu jouable, tant il tenait en respect la nuée de sprinters lancée à ses trousses. Malheureusement, il lui a manqué une centaine de mètres. Ah, s'il ne s'était pas retourné à trois reprises dans l'ultime kilomètre...
"Se faire bouffer comme ça, c'est dur"
Presque aussi entouré que le vainqueur du jour Mark Cavendish dans l'aire d'arrivée, le héros malheureux du Berry a eu beaucoup de mal à masquer sa déception. Et ce n'est pas le prix du plus combatif, amplement mérité cela dit, qui suffira à le consoler. "Franchement, c'est une énorme déception. Je ne sais pas si ça restera un bon souvenir. La frustration l'emporte. Si encore on avait été repris à dix kilomètres de l'arrivée, je me serais fait une raison. Mais là, se faire bouffer comme ça sur le fil, c'est dur", avoue-t-il.
La déception est finalement à la hauteur de l'espoir qui a été le sien presque jusqu'au bout. "Ca s'est joué à très peu de choses. J'y ai cru, parce que j'avais gardé quelques réserves. Je connaissais parfaitement la ligne d'arrivée. Elle est très, très longue. Quand je me suis retrouvé au kilomètre, le l'apercevais, mais j'avais l'impression qu'elle était presque à 10 bornes... ", sourit Nicolas. "Après, poursuit-il, j'ai senti que ça revenait très fort sur moi. A 100 mètres de l'arrivée à peu près, j'ai vu qu'Hushovd me passait. C'était mort. Après, terminer deuxième ou vingtième, je m'en foutais, ça ne change rien. "
Restera le souvenir d'une journée pas comme les autres, puisque Nicolas Vogondy était régional de l'étape à double titre: personnel, et collectif. Le Tour passait tout près de chez lui, mais aussi dans la région de son employeur, Agritubel. Le matin, quelques minutes avant le départ, il nous avait fait part de son intention de se montrer: "C'est clair que s'il y a un jour où je dois prendre une échappée, c'est aujourd'hui. On arrive à Châteauroux, tout près de chez moi, et on passe à Loudun, le siège social d'Agritubel." Six heures plus tard, après avoir tenu sa promesse, il voulait, malgré tout, positiver. "C"était très sympa. En traversant les villages, les gens m"encourageaient et ça m'a donné des frissons ", confie Vogondy, avant d'ajouter: "même si ça ne remplace pas une victoire." Putain, 100 mètres...
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