Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

"C'est risible !"

ParAFP

Publié 07/10/2009 à 18:19 GMT+2

Le Britannique Barry Broadbent, l'un des deux inspecteurs de l'UCI sur le Tour de France, estime qu'Astana, l'équipe de Contador et d'Armstrong, est loin d'avoir bénéficié de privilèges comme l'affirme l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

Eurosport

Crédit: Eurosport

L'AFLD vous reproche d'avoir fait preuve de complaisance envers l'équipe Astana. Que répondez-vous ?
Barry Broadbent: Je n'ai pas eu le privilège d'avoir eu accès à ce rapport. Si j'avais à faire un rapport sur le Tour de France, je dirais que c'est exactement l'inverse. L'AFLD les soumettait à un plus grand nombre de contrôles à des heures plus indues que n'importe quels autres coureurs. Ce n'est pas glorifier le vainqueur du Tour de France que d'émettre des critiques selon lesquelles son équipe a eu d'une certaine manière un traitement privilégié. Le vainqueur du Tour de France a gagné parce qu'il était le meilleur et non pas parce que je lui ai accordé des considérations spéciales le matin. Je trouve cela presque risible. Dire qu'une équipe a eu des privilèges quand clairement ils ont été testés bien plus que les autres me semble tout à fait ridicule.
L'AFLD pointe aussi plusieurs dysfonctionnements...
B.B: Parfois nous avions plus de 100 km à faire le matin pour faire des contrôles en différents endroits, sur des petites routes. Quand vous faites des contrôles parfois, c'est difficile et parfois c'est presque impossible. Il faut aller tôt à l'hôtel, organiser la pièce. Vous devez alors décider si vous faites le test ou si vous estimez que les conditions qui prévalent ne sont pas adéquates pour se conformer aux règles. Or cela vous ne le savez pas tant que vous n'êtes pas entré dans la chambre. J'ai en face des coureurs qui, dans une heure, seront en route pour une autre étape du Tour. C'est à eux que je donne la plus grande considération car ce sont eux qui sont soumis aux tests et doivent poursuivre une épreuve qui est reconnue comme la plus difficile de l'année. Si on teste un joueur de football lors d'un entraînement, cela n'aura pas d'impact généralement sur ce qu'il fait ce jour-là. Un coureur du Tour de France qui est sorti de son lit plus tôt qu'il ne se lève d'habitude et dont le petit déjeuner sera perturbé pour être soumis à test est légèrement désavantagé.
Y avait-il des désaccords entre les médecins de l'AFLD et vous, inspecteurs de l'UCI ?
B.B: Quatre personnes ont pris les décisions sur la manière dont on allait fonctionner, dont deux étaient de l'AFLD. L'UCI et l'AFLD essayaient de contrôler des coureurs qui étaient suspects ou dont les performances étaient au-dessus des paramètres. Dire que ces coureurs ont eu des privilèges me semble tout à fait risible. Bien sûr, il y a eu des suspicions sur le fait que certains pouvaient manipuler leurs échantillons sanguins ou urinaires. On peut critiquer le système mais 50% étaient des gens de l'AFLD. Parfois les choses ne vont pas si bien, mais ils ne semblent pas se critiquer eux-mêmes. Je peux accepter la critique mais en aucun cas qu'on mène délibérément une campagne sur mon dos en disant que j'ai donné un avantage.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité