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Peut-il le faire?

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ParEurosport

Publié 03/07/2009 à 18:00 GMT+2

C'est la question que chacun se pose en Principauté. De retour sur le Tour de France quatre ans après sa dernière participation, Lance Armstrong est-il vraiment capable de ramener le maillot jaune pour la 8e fois à Paris? Les avis divergent dans le peloton. Chez nous aussi...

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Crédit: Eurosport

OUI, IL PEUT GAGNER LE TOUR
Après plus de trois ans d'absence, l'ex-retraité Lance Armstrong fait son retour sur les routes du Tour de France. Le septuple vainqueur de l'épreuve (de 1999 à 2005) a-t-il les moyens de s'octroyer une huitième victoire sur la plus grande course au monde ? Le 18 septembre prochain, Lance Armstrong aura 38 ans. Une première question se pose : l'âge du Texan est-il un problème quand on a des ambitions sur une épreuve comme le Tour ? Pas forcément, vous dira notre "Poupou" national, qui s'était classé 3e du Tour en 1976 à ... 40 ans. Lance Armstrong possède certains atouts dans son jeu. Depuis le début de sa carrière, l'Américain axe sa réussite future sur une préparation minutieuse. Lui, l'ancien triathlète ne laisse rien au hasard. Personne ne sait mieux que lui comment être prêt le Jour J. Sur ce plan, rien n'a changé depuis 2005. Il reste le maître absolu. Physiquement et psychologiquement, il n'a pas grand chose à envier au reste du peloton : pour preuve, il n'accuse plus que 73 kg sur la balance alors que son poids était l'un de ses principaux motifs d'inquiétude en début de saison. A titre de comparaison, il pesait 74,5 kg au départ de ses sept tours victorieux. De bon augure a priori...
Deux mois seulement après s'être fracturé la clavicule et, donc, à court de forme, "L.A" a longtemps joué avec les meilleurs sur les routes italiennes, se bonifiant au fil des jours et des difficultés. Sa belle 12e place et sa montée en puissance ont surpris les plus sceptiques. Armstrong sait donc où il va. Et surtout avec qui. Le Texan, qui a achevé sa préparation dans le Colorado, a pour lui d'être proche de son manager. Sa complicité avec Johan Bruyneel est une aubaine que ses adversaires (que sont certains de ses coéquipiers) ne devront pas négliger. Lance Armstrong fait partie d'une équipe qui compte plusieurs candidats à la victoire finale. Bruyneel, qui a désigné publiquement Alberto Contador comme leader il y a dix jours, a précisé que le déroulement de la course dictera également les choix tactiques. La porte est donc ouverte pour Armstrong qui, lors de son âge d'or, prenait l'habitude de terrasser la concurrence dès la première étape de montagne. En septembre 2008, quand il a annoncé qu'il remontait sur la selle, l'Américain avait clairement affiché son unique objectif : remporter un 8e Tour de France. Le point d'orgue du maestro...
F-X.R.
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NON, IL NE GAGNERA PAS
Soyons sérieux. Lance Armstrong ne gagnera pas son 8e Tour de France le 26 juillet à Paris. Son charisme et sa détermination sont sans doute intacts. Mais ça ne suffit pas pour gagner le Tour. Sa 12e place sur le Giro prouve qu'il est revenu à un niveau très acceptable. Personne ne doutait vraiment qu'il en soit capable. Mais le Tour est un ton au-dessus du Giro. Le rythme y est plus élevé, la concurrence plus rude. Même si Armstrong monte d'un cran par rapport au mois de mai, ça ne suffira pas pour viser le maillot jaune. Physiquement, comment pourrait-il tenir la distance sur une troisième semaine qui s'annonce terrible? Ce n'est pas tant son âge qui pose problème que sa (trop) longue période d'inactivité. On ne reste pas impunément éloigné plus de trois années des pelotons sans en payer le prix. Le cyclisme n'est pas un sport aussi technique que le tennis ou autre. On ne revient pas comme ça à son meilleur niveau. Le Lance Armstrong de 2005, celui qui naviguait 10 étapes au-dessus de tout le monde, a vécu. Pour de bon.
L'autre problème du Texan, c'est la concurrence. La domination d'un champion s'exercice physiquement, mais peut-être plus encore psychologiquement. Armstrong était un patron incontestable et incontesté. Ses adversaires subissaient son joug et nourrissaient un complexe vis-à-vis de lui, même inconsciemment. Ça aussi, c'est terminé. La génération des Alberto Contador ou Andy Schleck n'a pas vécu sa suprématie. Elle n'a pas peur de lui. D'autres se sont émancipés depuis son départ, à l'image de Carlos Sastre. Si Armstrong est toujours respecté par ses pairs, il n'est plus craint de la même manière. Dernier élément, la météo. Le Tour part du Sud et y restera pendant toute la première semaine. La moitié Nord du pays aura rarement été aussi peu emprunté que sur cette édition 2009. La chaleur risque donc d'être au rendez-vous. Et Armstrong abhorre les fortes températures. Et puis, pour son image, une place d'honneur, dans les 10 premiers, assortie d'un coup de main à Contador, d'une victoire d'étape mais aussi d'une vraie souffrance, ferait tant pour Armstrong. Elle l'ancrerait peut-être davantage encore dans la légende du Tour qu'une huitième victoire. Mais c'est là un raisonnement bien français, vous dirait Armstrong, lequel préfère de loin la victoire à la popularité. Mais pas cette fois, Lance...
L.V.
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