Brajko K.O.

Une étape très courte. Du vent. Des risques de bordure. On s'attendait à une après-midi très nerveuse mercredi sur le Tour de France, entre Carhaix et le cap Fréhel. Qui dit nervosité dit risque de chutes. Ça n'a pas manqué. Juste après le sprint intermédiaire du jour, à environ 90 kilomètres de l'arrivée, elles se sont multipliées, et n'ont pas épargné certains ténors. Principale victime, Janez Brajkovic, qui n'a pas été en mesure de reprendre la route.

Salement touché, ouvert à la tête et souffrant de plaies multiples, le Slovène de l'équipe RadioShack est resté un moment sur le bitume, avant de se relever. Mais le vainqueur du Dauphiné 2010 semblait hébété, groggy. Il n'était à l'évidence pas raisonnable de le laisser repartir. C'est dans l'ambulance que Janez Brajkovic est reparti. Un coup dur pour l'équipe de Johan Bruyneel, car Brajkovic était un des quatre coureurs protégés de la formation américaine. Robert Gesink (Rabobank) a été pris dans la même chute que Brajkovic, mais le Néerlandais, qui se tenait le poignet, a néanmoins pu remonter sur son vélo et repartir.

Quelques instants après cette première chute, une deuxième a eu lieu. Cette fois, c'est Alberto Contador qui s'est retrouvé au sol. Le triple vainqueur du Tour, maillot déchiré sur le dos, a dû changer de vélo, qu'il a jeté au sol, un peu désabusé, avant de repartir et faire signe un peu plus tard que tout allait bien en levant le pouce devant une caméra de télévision. Contador s'est alors retrouvé dans un petit groupe à près d'une minute du peloton, avec notamment d'autres coureurs retardés par une autre chute quelques instants plus tôt. C'était le cas de Robert Gesink. Plus de peur que de mal donc a priori pour deux des favoris du Tour.