Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'UCI listait les suspects

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/05/2011 à 16:49 GMT+2

L'Equipe révèle ce vendredi une liste établie par l'UCI et répertoriant des indices de suspicion de dopage. Une liste qui se base sur un prélèvement effectué avant le dernier Tour de France et destinée à aiguiller les contrôleurs vers les coureurs potentiellement dopés. Voici ce qu'elle contient.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Dès jeudi soir, l'UCI, inquiète, déplorait la publication à venir dans l'Equipe ce vendredi d'un document confidentiel. Le document en question est en fait une liste "d'indices de suspicion" de dopage pour les 198 coureurs du peloton établie avant le Tour de France 2010. "Une liste secrète" comme l'explique le quotidien, définie par "l'analyse de leur passeport hématologique", lequel tient compte du prélèvement sanguin effectué, juste avant le départ de la Grande Boucle, le 1er juillet dernier, sans oublier certaines pathologies qui pourraient les brouiller. Ces fameux indices de suspicion, établis par l'UCI, sont compris entre 0 et 10, ce dernier étant le plus fort degré. Ils permettaient selon l'Equipe "d'orienter les contrôles des coureurs potentiellement dopés".
Qu'apprend-t-on? Qu'à cette date, puisqu'il s'agit bien là d'une photographie à un moment précis, l'Espagnol Barredo et l'Ukrainien Popovych présentaient l'indice de suspicion le plus élevé (10) devant le Russe Menchov (9), sur le podium à Paris (3e), ou encore des hommes comme le Belge Van den Broeck (indice 8) 5e sur les Champs-Elysées ou Christophe Moreau (indice 7), et "premier" Français de cette liste. Contador, vainqueur contrôlé positif au clenbutérol, présentait lui indice de suspicion 5 d'après l'UCI. Son dauphin Andy Schleck était à 3 et Armstrong à 4. Dans une liste des 30 coureurs les plus connus établie par l'Equipe, seul le Suisse Cancellara présente pour l'UCI un indice à zéro.
picture

2010 Tour de France Alberto Contador

Crédit: Reuters

La France première de la classe
L'Equipe a également établi des classements annexes par nations et par équipes en calculant la moyenne des indices des coureurs. Sans surprise, la France présente un indice moyen peu élevé (1,23 avec 18 Français sur 35 à l'indice zéro, six seulement avec trois ou plus) devant les Pays-Bas alors que le Kazakhstan et l'Ukraine (5,33 pour trois coureurs) se traînent en queue de peloton. L'Espagne, dont la politique anti-dopage est souvent décriée, présente un indice moyen de suspicion de 3,37 (sur 32 coureurs) et l'Italie 3,7 (sur 17 coureurs). En ce qui concerne les équipes, Astana et RadioShack sont les mauvais élèves.
On apprend aussi que chaque note de suspicion attribuée par l'UCI est assortie de commentaires, avec "des informations accablantes" à partir de l'indice 6, selon l'Equipe. Dans sa réaction jeudi soir, l'UCI expliquait que la valeur du document était "liée à un contexte temporel bien précis" et découlait d'une "évaluation sommaire des résultats de ces contrôles. L'esprit et le but des commentaires inscrits dans ce document, ajoutait l'instance internationale, étaient d'éviter toute sous-évaluation de la situation." L'Equipe rappelle "qu'aucun des coureurs stigmatisés par de forts indices n'a été contrôlé positif lors de ce Tour". Mais, comme le dit Gilles Simon dans son éditorial, ce document "esquisse une échelle de la triche".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité