"Si on m'accepte..."

"Je souhaite juste que tout soit jugé sans pression externe, en lisant bien l'intégralité du dossier. Entre le passeport biologique et les contrôles antidopage, on dispose de centaines de données à mon sujet". Alberto Contador croise les doigts et espère. Logiquement, le coureur de Saxo-Bank Sungard appréhende les semaines qui arrivent. Innocenté par la fédération espagnole après son contrôle positif au clenbutérol, subi lors du dernier Tour de France, l'Espagnol redoute que l'Union cycliste internationale et l'Agence mondiale antidopage n'interjettent l'appel de la décision de la RFEC. C'est en tout cas ce qu'il a confié à la Gazzetta dello Sport, ce mardi.

Interrogé par le quotidien italien, "El Pistolero" a aussi confié sa surprise lorsqu'il a reçu le soutien du chef du gouvernement, José Luis Zapatero, tout en tempérant : "Mais je ne pense pas que cela m’ait aidé. La commission de discipline qui m’a acquitté est absolument indépendante". Le triple vainqueur de la Grande Boucle (2007, 2009 et 2010), qui "a traversé des moments compliqués", a reconnu avoir pensé à mettre fin à sa carrière. "Plusieurs fois" même, selon le principal intéressé qui précise avoir retrouvé la motivation. Les prochaines échéances sont déjà cochées dans son calendrier.

Au programme, le Tour de Murcie, le Tour de Catalogne, le Tour de Castille-et-Leon pour commencer. Il pourrait y ajouter la Flèche wallonne, mais cela reste à confirmer. Et concernant les épreuves de trois semaines ? "Le Tour d'Italie est mon premier objectif de la saison. J'ai étudié toutes les étapes la semaine dernière et c'est un Giro très difficile. C'est la course par étapes que j'ai le plus aimée durant ma carrière", a avoué l'Espagnol. Contador espère aussi défendre son titre sur les routes du prochain Tour de France : "J'ai prévu d'y être (sur le Tour). C'est dans mes plans, si on m'accepte au départ".

Fustigé par Tom Boonen après l'annonce de son acquittement, Alberto Contador a, pour terminer, répondu au Belge. Pris deux fois par la patrouille (cocaïne), le sprinteur de Quick Step s'était, à l'époque, posé des questions : "Ce que je sais, c’est que d’autres (coureurs), dans un cas parfaitement similaire, ont bel et bien été suspendus. Alors je me demande : pourquoi pas lui ?”. L'Espagnol  a riposté : "Boonen n’a pas une vision correcte des choses. Il devrait plutôt se dire que grâce à mon travail, à mes sacrifices, à l’argent que j'ai dépensé, des règlements injustes pourraient être modifiés. Et peut-être qu’un jour, ce sera lui qui en tirera profit".