Tour de France - Profil en vidéo, stats, homme à suivre : Tout savoir sur la 21e étape

Date : Dimanche 26 juillet
Départ : Sèvres - Grand Paris Seine Ouest
Arrivée : Paris - Champs Élysées
Distance : 109,5 kilomètres
Type : Plat

Comme le veut la tradition depuis 1975, le Tour de France prendra fin sur l'avenue des Champs-Élysées. Ce 21e et dernier acte ressemblera d'abord à une belle balade, ce que trahit d'ailleurs sa distance, c'est l'étape la plus courte du Tour avec 109,5 kilomètres. Après le départ à Sèvres - Grand Paris Seine Ouest, le peloton et Chris Froome savoureront au champagne la fin de leur périple sur les routes d'Yvelines et des Hauts-de-Seine. Il y aura une bien une petite ascension après dix kilomètres mais la course pour la victoire d'étape n'aura pas encore commencé.

Avant la parade sur le circuit des Champs-Élysées, on aura droit à une petite visite touristique de Paris avec un peloton passant devant la Tour Eiffel, les Invalides, le Musée d'Orsay et le Louvre. Les trains des sprinters se feront ensuite admirer pour tirer le rideau de cette 102e Grande Boucle sur une dernière explication à vitesse grand V.

Côte de l'Observatoire
4e catégorie
Longueur : 2,2 kilomètres
Pente moyenne : 4,1%

Cela fait 12 ans qu'un Français ne s'est plus imposé aux Champs-Élysées. Sous les couleurs de Jean Delatour, Jean-Patrick Nazon avait été le dernier en s'imposant au sprint devant Baden Cooke et Robbie McEwen.

Un maillot jaune levant les bras aux Champs-Élysées ? Ça n'arrivera probablement pas ce dimanche avec Chris Froome. Mais ça c'est déjà produit. À deux reprises. Et par le même homme. Bernard Hinault. En 1979, pour son premier Tour victorieux, le Blaireau s'échappe le maillot jaune sur le dos au cours de cette ultime étape. Un seul coureur parvient à le rejoindre. Le Néerlandais Joop Zoetemelk... son dauphin au général ! Ce tandem royal accomplit ensemble les cinq tours du circuit final. Zootemelk espère une faveur. Il se sait moins rapide et demande à Hinault, qui a déjà le Tour en poche, de lui laisser l'étape. Mais le Français refuse. Une victoire sur les Champs, ça ne se brade pas. Il règle finalement Zoetemelk au sprint pour s'offrir sa septième victoire d'étape sur un Tour 1979 maîtrisé outrageusement.

1975 : Walter Godefroot
1976 : Gerben Karstens
1977 : Alain Meslet
1978 : Gerrie Knetemann
1979 : Bernard Hinault
1980 : Pols Verschuere
1981 : Freddy Maertens
1982 : Bernard Hinault
1983 : Gilbert Glaus
1984 : Eric Vanderaerden
1985 : Rudy Matthijs
1986 : Guido Bontempi
1987 : Jeff Pierce
1988 : Jean-Paul Van Poppel
1989 : Greg Lemond
1990 : Johan Museeuw
1991 : Dmitri Konyshev
1992 : Olaf Ludwig
1993 : Djamolidine Abdoujaparov
1994 : Eddy Seigneur
1995 : Djamolidine Abdoujaparov
1996 : Fabio Baldato
1997 : Nicola Minali
1998 : Tom Steels
1999 : Robbie McEwen
2000 : Stefano Zanini
2001 : Jan Svorada
2002 : Robbie McEwen
2003 : Jean-Patrick Nazon
2004 : Tom Boonen
2005 : Alexandre Vinokourov
2006 : Thor Hushovd
2007 : Daniele Bennati
2008 : Gert Steegmans
2009 : Mark Cavendish
2010 : Mark Cavendish
2011 : Mark Cavendish
2012 : Mark Cavendish
2013 : Marcel Kittel
2014 : Marcel Kittel

C'est sa dernière chance pour ne pas repartir bredouille. Assuré de remporter son quatrième maillot vert consécutif, le Slovaque n'a toujours pas remporté d'étape malgré une régularité stupéfiante (cinq fois 2e, 10 top 5). Il n'y arrive d'ailleurs plus depuis deux ans, restant sur une série de 23 top 5 depuis son dernier succés à Albi en 2013.

Sagan peut-il casser la spirale ? Qui plus est sur une arrivée qui s'est toujours refusé à lui (2e en 2012, 4e en 2013, 9e en 2014) ? Il y a des raisons de le croire. Certes, Cavendish, Greipel et Degenkolb sont encore présents sur le Tour. Mais l'ancien vététiste ne s'est-il pas montré d'une forme étincelante ces dix derniers jours, alors même que ses rivaux galéraient dans le grupetto ? Aussi, son équipe devrait enfin lui être dédié. Ce ne sera pas du luxe, d'autant que le Slovaque s'est débrouillé tout seul depuis le début du Tour, le rôle de leader ayant été exclusif à Contador. Vu les efforts déployés et le spectacle qu'il nous a offert pendant trois semaines, Sagan mériterait de renouer avec le succès. Puis voir le maillot vert lever les bras sur les Champs, ça aurait de la gueule non ?