Un œil sur le Tour de France 2015 : Chris Froome imbattable ? Ça y ressemble mais…
Mis à jour 12/07/2015 à 20:17 GMT+2
TOUR DE France 2015 – Chris Froome a évité tous les pièges des neuf premiers jours de course pour prendre le meilleur sur ses rivaux. Le Britannique impressionne. Mais les cadors du Tour n'ont toujours pas vu un col.
L'histoire du jour
Vous vous souvenez de la première réaction de Chris Froome à la vue du parcours de ce Tour de France 2015 ? Le Britannique menaçait (sans vraiment y croire) de sauter la fête de juillet. Autant de pavés que de chrono, une première semaine remplie de pièges… Froomey n'était pas content mais Froomey est un champion et, plutôt que de bouder, il a répondu sur la route. Après neuf jours de course qui devaient l'envoyer au fond du classement (voire à la maison), le voilà qui peut regarder de haut tous les concurrents de ce Tour.
Si Chris Froome est imprenable sur les digues de Zélande, les pavés du Nord et les routes de Bretagne, où donc peut-on lui faire perdre du temps ? La question doit hanter Vincenzo Nibali, pour peu qu'il n'ait pas abdiqué, soulé de coups dans cette première semaine. L'Italien, vainqueur sortant, devait profiter de ce parcours pour prendre du temps à tous ses rivaux. Il a cédé en tous lieux.
Ce n'est pas la première étape pyrénéenne, mardi, qui lui permettra de lancer de grandes manœuvres contre Froome. Avec une course de côte jusqu'au sommet de la Pierre-Saint-Martin, seule difficulté du 14 juillet, on pourra surtout mieux analyser le rapport de force entre les favoris du Tour, voir si c'est effectivement Froome qui a les meilleures jambes du lot. Il restera ensuite énormément de montagne à ses adversaires pour tenter de le renverser et ce même si le Britannique leur était effectivement supérieur. Le podium du Tour se dessine difficilement à l'avance. Souvenez-vous l'été dernier.
On a aimé
Le sel ajouté par la côte de Cadoudal. Discipline éminemment technique, le contre-la-montre par équipe est loin d'être le rendez-vous le plus spectaculaire du Tour. Avec un parcours difficile, ASO a (en partie) surmonté l'écueil. Le public est venu nombreux et l'ultime rampe dans Plumelec a offert les images attendues : celles d'équipes au bord de la rupture, à l'instar des Sky, obligés d'attendre Nicolas Roche et finalement battus pour moins d'une seconde.
La cohésion des Orica-GreenEDGE. Les Australiens, réduits à 6, se sont calés sur… leur coureur le plus "faible" du jour. Michael Matthews toujours diminué, ses équipiers ont bien fait attention à l'amener jusqu'à la ligne d'arrivée pour éviter qu'il finisse hors-délais.
On n'a pas aimé
La prestation des équipes françaises. AG2R 10e (avec la crevaison de Cristophe Riblon dès le départ), la FDJ 14e (malgré l'apport de Morabito, dont l'expérience devait tout changer), Europcar 17e, un souffle devant Bretagne – Séché Environnement, et Cofidis qui bat seulement les Orica-GreenEDGE : les Français ont peut-être retrouvé du punch, des capacités en montagne et au sprint, mais pour les exercices chronométrés, ce n'est toujours pas ça.
Juste pour savoir
La défaite des Sky pour un rien et Richie Porte qui annonce son départ à la fin de la saison, c'est lié ?
Quel favori gèrera mal son jour de repos et prendra un éclat mardi ?
Quand est-ce qu'on revoit Warren Barguil en blanc ?
Trois stats à retenir
0. Tony Gallopin repoussé à la 11e place, il n'y a plus de Français dans le top 10 du classement général.
26. Le nombre de cols (2e, 1re ou hors-catégorie) restant au programme de ce Tour.
0,02. En km/h, la différence de vitesse entre les BMC (52,09 km/h) et les Sky (52,07). En 2013, Orica avait dominé la Quick-Step pour 0,04 km/h et 75 centièmes de secondes.
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