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Tour de France (16e étape) : Berne a tout pour sublimer Fabian Cancellara une dernière fois

Loris Belin

Mis à jour 18/07/2016 à 11:18 GMT+2

TOUR DE FRANCE – La 16e étape arrive lundi à Berne, la ville de Fabian Cancellara. Pour son dernier tour de France, le Suisse pourrait s'offrir un dernier bouquet devant ses supporters. Le profil escarpé des derniers kilomètres a en tout cas tout pour lui plaire.

Fabian Cancellara pourra t-il aller chercher un dernier podium sur le Tour ?

Crédit: Panoramic

C'était l'une des attractions de ce 103e Tour de France. Fabian Cancellara, un des grands hommes du Tour de France depuis plus de dix ans, dispute en 2016 sa onzième et dernière Grande Boucle. A 35 ans, le Suisse vit sa dernière saison et ses derniers émois dans l'Hexagone en juillet. Seulement, sa dernière prend tous les airs d'un jubilé anecdotique, faute de résultats à la hauteur de sa carrière et ses 29 jours passés en jaune. La 16e étape a toutes les caractéristiques pour corriger cet impair et laisser une dernière trace dans la plus grande compétition cycliste au monde qu'il affectionne tant.
C'est bien simple, le parcours de ce lundi semble avoir été dessiné pour lui. L'arrivée (et le jour de repos suivant) aura lieu en Suisse, dans son pays, et plus encore, à Berne, tout près de sa ville natale de Wohlen bei Bern. Le "cadeau" de l'organisation ne s'arrête pas là puisque la ligne d'arrivée devant le stade de Suisse n'est située qu'à quatre kilomètres de son domicile. "A huit minutes à vélo" affirme Cancellara dans un sourire.

Un final qu'il connaît par coeur

Alors forcément, le champion connaît à merveille le final, qu'il a d'ailleurs précisément décrit dans Vélo Magazine daté du mois de juin. "Les coureurs vont longer la rivière Aar, dans le quartier de la Matte, pour affronter une première montée pavée, longue de 400 mètres. La pente doit être de 8-10%. S'ensuit une portion plate, puis une nouvelle montée de 600 mètres à environ 8%, qui conduira les coureurs à la flamme rouge. Le dernier kilomètre est plat." Un profil accidenté, qui sied aux qualités de puncheur de Cancellara.
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Le profil de la 16e étape

Le coureur de l'équipe Trek-Segafredo pense certains sprinteurs capables de passer et jouer la victoire. La plus grosse inquiétude de "Spartacus" devrait plutôt être… lui-même. L'octuple vainqueur d'étape sur le Tour s'est montré particulièrement discret, tout simplement pas dans le rythme depuis le début de la grande Boucle. Même lors du contre-la-montre, pourtant un de ses exercices favoris. Le Bernois a terminé loin des meilleurs, 23e à 3'15'' de Tom Dumoulin. Une performance dans la lignée de son début de Tour, où il n'est rentré qu'à six reprises dans le Top 100 d’une étape.

Un état de forme qui pose question

Avec 47 jours de course disputés avant le départ du Tour, les jambes commencent probablement à se faire lourdes pour Cancellara. S'il est aisé de comprendre pourquoi le Suisse ne s'est pas montré jusque-là au regard du profil des étapes, son état de forme pose toutefois question. L'arrivée à Cherbourg-en-Contentin (2e étape) avec ses montées courtes et sélectives aurait pu lui convenir. Mais le Cancellara de 2016 n'est plus celui des grandes années. La pente n'était pas suffisamment dure pour écarter les puncheurs et le quadruple champion du monde du chrono n'a plus le coup de pédale pour faire la différence en costaud.
Les pavés suisses pourraient lui être favorable, favorisant l'écrémage, et il sera à n'en pas douter galvanisé par une arrivée qu'il attend depuis le début de la saison. Il lui faudra bien cela pour venir à bout des prétendants du jour, puncheurs, voire sprinteurs capables de passer les bosses, à l’image de Coquard ou Boasson Hagen. Cancellara mérite une sortie à sa hauteur, à lui de se (et nous) l'offrir.
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