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Sky contre Movistar : le match des lieutenants
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Publié 09/07/2016 à 23:48 GMT+2
TOUR DE FRANCE - La deuxième étape de haute montagne de ce Tour de France 2016 a déjà montré que la Sky et la Movistar étaient bien là pour entourer leur leader Chris Froome et Nairo Quintana. Derrière les deux favoris de cette Grande Boucle, que valent leur train, ces équipiers indispensables à tout sacre sur les Champs-Elysées? Revue d'effectif.
Movistar contre Sky : les équipiers
Crédit: Eurosport
Le Tour de France se gagne en solitaire mais ne peut s'espérer dans le cyclisme actuel sans le soutien d'une équipe au service de son coureur majeur. Derrière Chris Froome et Nairo Quintana, les équipes Sky et Movistar sont construites pour soutenir leur quête de sacre, le troisième pour le Britannique, le premier pour le Colombien. Ces équipiers sont là pour placer leur leader dans les meilleurs conditions, les ravitailler mais surtout contribuer à l'écrémage des adversaires jusqu'à l'explication entre costauds. Entre le train de la Sky, et celui de la Movistar, le duel des seconds couteaux a débuté sur les premières pentes des Pyrénées. Reste à savoir qui est le plus costaud.
Team Sky
Les forces en présence
L'équipe anglaise a tous les airs d'une armada dont la puissance n'a que rarement été égalée. Par rapport à la saison passée, la Sky a pu se permettre de se passer de coureurs référencés tels que Leopold König (ancien 7e du Tour), Nicolas Roche et surtout Richie Porte, équipier de luxe souhaitant s'émanciper pour devenir leader bis à la BMC. Des absences (très) largement compensées par les présences de Sergio Henao, Vasil Kiryienka, Mikel Nieve, ou encore Mikel Landa.
Entre l'expérience d'un Kiryienka, les qualités d'explosivité d'Henao et les qualités de pur grimpeur de Landa (3e du Giro 2015), l'équipe a déjà toutes les qualités nécessaires pour porter Froome au firmament. Ajoutez-y, le lauréat de Liège-Bastogne-Liège (Wouter Poels) et le fidèle bras droit Geraint Thomas, vainqueur de Paris-Nice, et vous obtenez six coéquipiers capables d'emmener Froome jusqu'aux sommets les plus cruciaux du Tour.
La tendance
Avec ces deux premières étapes de montagne, le vaisseau amiral noir et bleu a pu prendre ses marques et imposer sa domination. Ils étaient encore cinq au pied du dernier des quatre cols de l'étape de samedi entre Pau et Bagnères-de-Luchon. Même si seul Henao a suivi les favoris derrière Froome, les Sky ont déjà donné le ton quand il le fallait, soit au plus près des sommets. Leur tempo élevé a empêché l'échappée de Thibaut Pinot de prendre de la distance ce samedi et leur rythme soutenu a rapidement égrené le peloton au fur et à mesure des pentes. En un mot : Les patrons, pour le moment, et possiblement pour longtemps.
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Voigt : "La Movistar n'est pas assez forte"
Video credit: Eurosport
Movistar
Les forces en présence
La Movistar s'appuie comme souvent sur une colonne vertébrale à consonance hispanophone. Alejandro Valverde revient sur les routes du Tour mais pour la première fois en tant que vassal déclaré de Nairo Quintana. Un atout de poids en talent et en expérience, à la manière d'un Vincenzo Nibali pour Fabio Aru chez Astana, la condition physique en plus. Autour, les équipiers ne sont peut-être pas les plus talentueux mais des coureurs dévoués et expérimentés (26 Tours de France disputés, hors Quintana).
Les frères Izagirre, Gorka et Ion, ont déjà montré qu'ils étaient capables d'imprimer un rythme à même de secouer le peloton. Dani Moreno a plus de références sur la Vuelta mais son punch s'est montré précieux sur les pentes "ardennaises" du Lioran. Enfin, Winner Anacona s'impose petit à petit comme un coureur du Tour après avoir connu le succès sur le Tour d'Espagne. Du solide, à défaut de clinquant.
La tendance
Les Movistar n'ont pas encore brillé pour leur justesse tactique depuis le début du Tour. Souvent bien placés en tête de peloton en début d'ascension, les coéquipiers de Nairo Quintana n'ont pas encore su se montrer à la hauteur dans les moments cruciaux des cols. Alejandro Valverde est pour l'instant dans le coup et remplit son rôle à fond mais pourra-t-il tenir à cette cadence seul pendant trois semaines ? Samedi, c'est lui qui, en difficulté en haut de Peyresourde, a dû faire les efforts pour revenir en tête des poursuivants et chasser derrière Froome parti pour une descente effrénée. En un mot : Mention peut mieux faire, même si l'attitude pour le moment de suiveur de Quintana ne les aide pas.
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